Les pays producteurs de pétrole annoncent de manière surprenante des réductions de production
Statut : 21h38 | Temps de lecture : 2 minutes
A partir de mai, l’Arabie Saoudite et de nombreux autres producteurs veulent mettre moins de pétrole sur le marché. Cela pourrait augmenter les prix dans le monde entier. La mesure devrait s’appliquer jusqu’à la fin de l’année.
SL’Arabie saoudite et plusieurs autres grands producteurs de pétrole ont étonnamment annoncé dimanche qu’ils réduiraient leur production de pétrole d’un total de 1,15 million de barils par jour. Cette décision devrait s’appliquer de mai à la fin de l’année et pourrait faire grimper les prix du pétrole dans le monde entier. La hausse des prix du pétrole aiderait le président russe Vladimir Poutine à financer la guerre contre l’Ukraine.
Les relations entre Washington et l’Arabie saoudite et d’autres pays producteurs de pétrole risquent d’être encore plus tendues. L’administration du président américain Joe Biden a appelé Riyad et d’autres alliés à augmenter la production pour lutter contre l’inflation, en partie alimentée par la guerre en Ukraine, et à exercer une pression financière sur la Russie.
Le ministère saoudien de l’Énergie a déclaré dimanche que la réduction serait effectuée en coordination avec certains membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, ainsi qu’avec des non-membres de l’OPEP. Les noms n’étaient pas cités. Elle vient s’ajouter à une réduction de la production annoncée en octobre. Cette décision est une mesure de précaution visant à stabiliser le marché pétrolier.
Les réductions de l’Arabie saoudite représentent moins de 5% de la production quotidienne moyenne du pays de 11,5 millions de barils en 2022. Les réductions précédentes s’élevaient à environ deux millions de barils par jour.
L’Irak a annoncé une réduction de 211 000 barils par jour, les Émirats arabes unis 144 000 barils, le Koweït 128 000, le Kazakhstan 78 000, l’Algérie 48 000 et Oman 40 000. Les annonces ont été diffusées par les médias officiels.
L’agence de presse russe Tass a cité le vice-Premier ministre russe Alexander Novak disant que Moscou prolongerait une réduction volontaire de 500 000 barils jusqu’à la fin de l’année. La Russie a annoncé la réduction unilatérale en février après que les pays occidentaux ont imposé des plafonds de prix sur les achats de pétrole russe.
L’Arabie saoudite a provoqué la colère du gouvernement américain l’année dernière lorsque le royaume et d’autres membres de l’OPEP ont convenu de réduire la production juste avant les élections américaines de mi-mandat. L’inflation, en partie déclenchée par la guerre d’agression russe en Ukraine, a été un problème majeur lors des élections.
Le président américain Biden avait alors annoncé les conséquences et les membres démocrates du Congrès avaient appelé à un gel de la coopération avec le Royaume. Les États-Unis et l’Arabie saoudite ont nié les motifs politiques, affirmant qu’ils se concentraient sur le maintien d’un prix de marché sain.
Depuis les compressions de l’époque, le prix du pétrole a baissé. Le brut Brent était d’environ 80 $ à la fin de cette semaine, contre 95 $ début octobre.