Comment augmenter le taux d’emploi en Belgique ?

Comment augmenter le taux d’emploi en Belgique ?

L’objectif de 80% de taux d’emploi en 2030 est sans aucun doute ambitieux, mais est-il vraiment atteignable ? Malgré les politiques et les efforts mis en place pour réduire le taux de chômage, certains experts estiment que même en mobilisant tous les chômeurs, cet objectif est probablement inaccessible. Dans cet article, nous allons explorer les raisons pour lesquelles atteindre ce pourcentage semble difficile, les obstacles à surmonter et les alternatives envisageables pour améliorer la situation de l’emploi.


Pour atteindre l’objectif d’un taux d’emploi de 80% en Belgique, il est nécessaire à la fois d’augmenter le nombre de personnes disponibles pour travailler et le nombre d’emplois. Selon Muriel Dejemeppe, professeure d’économie à l’IRS (UCLouvain) et rédactrice en chef du magazine “Regards économiques”, le taux d’activité est plus important que le taux de chômage en termes d’augmentation du taux d’emploi. Le taux d’activité en Belgique (76%) est inférieur à celui de nos voisins tels que les Pays-Bas, la France ou l’Allemagne, alors que le taux de chômage (5,3% de la population active) est meilleur que celui de la France (7%).

Pour augmenter le taux d’emploi, Muriel Dejemeppe identifie trois problèmes qui doivent être résolus. Tout d’abord, il faut augmenter le taux d’activité des 55-64 ans, qui est d’environ 55%, ce qui signifie qu’une seule personne sur deux participe au marché du travail. Ce problème est présent dans les trois régions du pays. La chercheuse estime qu’il est possible de garder les 55-64 ans au travail en leur permettant de travailler à horaire réduit tout en touchant une partie de leur pension.

Le deuxième point problématique est le taux de chômage qui cache des disparités régionales importantes. Dans ce cadre, les chômeurs ne permettraient pas à eux seuls d’atteindre le taux d’emploi de 80%, même s’ils étaient tous retournés au travail. Selon Muriel Dejemeppe, il est plus facile politiquement de s’attaquer aux chômeurs qu’aux malades de longue durée.

Enfin, le troisième problème est celui des malades de longue durée, qui représentent 6,67% de la population de 20-64 ans. Seules 23% des personnes ayant une maladie de longue durée sont au travail. Muriel Dejemeppe pense que la réinsertion sur le marché du travail des personnes absentes depuis longtemps est importante pour augmenter le taux d’activité.

Ces constats sont également présent dans l’accord de gouvernement belge, qui prévoit l’augmentation de l’activité et du taux d’emploi des travailleurs âgés. Le gouvernement prendra des initiatives concrètes en concertation avec les partenaires sociaux et les entités fédérées.

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