“Première poussée inflationniste en zone euro : qui sont les gagnants et les perdants ?”

“Première poussée inflationniste en zone euro : qui sont les gagnants et les perdants ?”

Depuis plusieurs années, l’Europe est confrontée à une situation économique inédite avec une inflation anormalement basse. Si cette stabilité apparente est souvent perçue comme un élément positif, elle n’en reste pas moins inquiétante puisque le risque de déflation plane sur le Vieux Continent. Pour comprendre cette situation, il nous faut remonter aux origines de l’inflation, analyser les différents facteurs économiques qui y contribuent, et envisager les conséquences d’un faible taux d’inflation sur l’économie européenne. Dans cet article, nous allons tenter de répondre à la question que tout le monde se pose : où est passée l’inflation du Vieux Continent ?


Depuis deux ans, l’inflation dans la zone euro a dépassé la cible de 2% fixée par les autorités monétaires. Bien que considérée au début comme temporaire, l’inflation s’est propagée dans les échanges économiques et dans les esprits des agents économiques. Les perdants de cette situation sont les consommateurs de la zone euro, dont le pouvoir d’achat s’est érodé. Les pays exportateurs et les gouvernements sont quant à eux des gagnants de l’inflation, car la hausse des prix de l’énergie et des matières premières a profité aux exportateurs et les recettes fiscales liées à l’inflation ont compensé les déficits publics. Les entreprises ont également été les grandes gagnantes de cette inflation, car elles ont réussi à maintenir leur marge en passant des hausses de prix supérieures à la hausse de leurs coûts. Cependant, la capturing de cette manne par les entreprises pourrait conduire à des tensions sociales et à des négociations salariales plus tendues. De plus, le ralentissement économique qui se profile pourrait peser sur les volumes et pousser les entreprises à essayer de grapiller des parts de marché en jouant sur les prix. Le risque d’installer un cercle vicieux prix-profit pourrait inciter la BCE à adopter une posture plus restrictive et éroder la prime de risque actions. Il est donc avisé de sélectionner les entreprises en capacité de maintenir leurs prix, voire de les augmenter, tout en ne détériorant pas leur volume de ventes.

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