La douane de l’aéroport de Liège a réussi à stopper les activités frauduleuses des criminels en une année seulement. Cette réussite a permis à l’aéroport de devenir le pire cauchemar des escrocs qui cherchaient à faire passer des marchandises illicites. Les autorités ont mis en place des mesures drastiques pour renforcer la sécurité dans ce lieu stratégique. Cette lutte contre la fraude a permis de préserver l’intégrité du commerce international et de sécuriser les voyageurs. Cet article reviendra sur les mesures mises en place et les résultats obtenus pour comprendre l’impact de cette stratégie sur le monde économique et sur la sécurité publique.
L’aéroport de Liège est en train de traquer les fraudeurs et il semblerait que cela fonctionne très bien. Pourtant, cet aéroport est un espace de transit commercial très important avec 20 millions d’articles traités chaque mois. Cependant, le nombre de colis traités cette année a diminué de moitié par rapport à l’année dernière, passant de 625 millions à seulement 325 millions en raison du nombre d’escroqueries déjouées par les douanes.
Selon Florence Angelici, porte-parole du Service Public Fédéral Finances : “Il y a plusieurs explications possibles, notamment la guerre en Ukraine, la crise énergétique qui fait que les gens ont moins commandé. On a aussi un certain nombre d’opérateurs pour lesquels la douane a fait des contrôles”.
L’aéroport était jusqu’à présent un véritable paradis pour les fraudeurs qui profitaient du carton de l’e-commerce pour générer des revenus importants. Le volume de colis était tellement important que la douane s’est retrouvée submergée. Cependant, les contrôles ont été largement renforcés en 2022, ce qui a donné lieu à de nombreux revirements de situation.
Raphaël Van De Sande, expert en douane et chargé de cours à la HEC de Liège, explique : “Il y a deux réflexes quand il y a une fraude. D’une part, ceux qui veulent frauder cherchent des lieux où l’on est moins surveillé. D’autre part, les opérateurs de Liège ont souhaité s’en séparer, parce qu’ils ne voulaient plus prendre de risque”.
Le résultat est que des millions de colis ont été refusés, ce qui prive les escrocs de la dernière étape de leur plan logistique. Deux grandes fraudes font l’objet d’enquêtes : la fraude à la TVA en faussant la déclaration liée au prix de vente en le voyant à la baisse pour payer moins de taxes, mais aussi la fraude à l’origine, en faisant croire que le produit arrivé en Belgique est envoyé vers un autre pays, où la TVA aurait dû être déclarée. Sauf qu’elle ne le sera jamais, ce qui permet aux fraudeurs de gagner encore plus d’argent.
Actuellement, 74 dossiers liés à des opérateurs frauduleux sont en cours devant le Tribunal Correctionnel de Liège, avec jusqu’à 70 millions d’indemnités demandées à leur encontre, pour les plus gros vendeurs. Cette escroquerie coûte donc très cher.
