Le système judiciaire américain est actuellement secoué par un scandale retentissant : un juge conservateur de la Cour suprême aurait caché les dons généreux d’un milliardaire républicain. Les révélations ont suscité une vague d’indignation et de critiques, jetant un sérieux doute sur l’impartialité du juge et soulevant des questions sur l’influence de l’argent dans le système judiciaire. Dans ce contexte, il est plus important que jamais de s’interroger sur les valeurs et l’éthique qui sous-tendent le fonctionnement de la justice aux États-Unis.
Une enquête de presse menée par le magazine d’investigation en ligne ProPublica a révélé que le juge conservateur de la Cour suprême américaine, Clarence Thomas, avait accepté depuis plus de vingt ans des séjours de luxe de la part d’un milliardaire connu pour ses dons au parti républicain, sans les déclarer. Le magistrat aurait notamment bénéficié de croisières sur un méga-yacht et de vols en jet privé, ainsi que de séjours dans une propriété de l’homme d’affaires dans les Adirondacks et de sa compagnie au « Bohemian Grove » en Californie. En 2019, le juge et sa femme ont même passé des vacances de neuf jours en Indonésie avec Harlan Crow, pour un coût estimé à un demi-million de dollars. Les révélations suscitent des inquiétudes quant à des potentielles infractions à une loi sur l’éthique votée après le Watetgate en 1978, ainsi qu’à la nécessité de règles plus strictes sur les cadeaux reçus par les membres de la Cour suprême. Le nom de Clarence Thomas a déjà été lié à une controverse à travers son épouse Ginny, impliquée dans la croisade de Donald Trump pour prouver – à tort – que la présidentielle de 2020 lui avait été volée.
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