Le site CAF de Bagnères-de-Bigorre se spécialise dans les tramways avec des embauches revues à la baisse.

L’industrie ferroviaire prend une place primordiale dans l’économie française. Toutefois, certaines entreprises connaissent des difficultés financières qui mettent à mal leur activité. C’est le cas de la “Construcciones y Auxiliar de Ferrocarriles” (CAF), entreprise espagnole spécialisée dans la fabrication de matériel ferroviaire, et installée depuis plusieurs années à Bagnères-de-Bigorre dans les Hautes-Pyrénées. La CAF a en effet accumulé un certain nombre de retards et de difficultés qui pourraient mettre en péril la survie de l’entreprise sur le territoire français. Dans cet article, nous nous intéresserons de plus près à la situation de la CAF et évaluerons les risques qu’elle court pour savoir si cette entreprise va rater tous les trains à venir.


La filiale du groupe espagnol CAF avait prévu d’embaucher 250 personnes pour construire des trains Intercités à Bagnères-de-Bigorre, mais le marché a finalement été remporté par la ville de Reichshoffen dans l’est de la France. En conséquence, CAF a dû réduire ses investissements à Bagnères-de-Bigorre de 25 à 10 millions d’euros et se concentrer sur les tramways. Alors que 70 emplois supplémentaires sont en cours de recrutement, la société prévoit de devenir la vitrine de CAF sur les tramways en s’appuyant sur ceux livrés au Luxembourg. Toutefois, le manque de personnel qualifié dans la région est toujours un point d’inquiétude, et le délégué CGT de l’entreprise a averti que les entreprises ferroviaires ont besoin de rails pour garantir leur avenir. CAF prévoit de se maintenir dans cette industrie en gagnant d’autres appels d’offres pour les tramways et en lançant un projet de trains légers innovants qui, si elles réussissent, verront l’assemblage se faire à Bagnères-de-Bigorre. La réouverture de la ligne ferroviaire entre Tarbes et Bagnères-de-Bigorre serait également un élément clé pour assurer l’avenir de l’industrie ferroviaire dans la région.