Thomas Bangalter, critique de son album Mythologies (2023)

Thomas Bangalter, critique de son album Mythologies (2023)

UN Thomas Bangalter, 50% des Daft Punk aujourd’hui disparus (soupir) appréhendent l’avenir qui s’annonce (et qui ne l’est pas, n’est-ce pas ?) et avoue ouvertement qu’il a décidé de raccrocher son casque en 2021 en raison du peu de besoin continuer à faire semblant d’être un robot aujourd’hui. Il n’est donc pas surprenant qu’il ait maintenant décidé de changer les synthés et les échantillons pour les sections de baguette et de cuivre, faisant ressortir son côté plus orchestral et classique. A contrecœur, ses followers -célèbres pour appartenir à une génération qui a du mal à lâcher prise- n’ont d’autre choix que d’accepter le choix de l’artiste français et de comprendre son empressement à explorer des voies jusqu’alors inexplorées dans sa discographie (car Ça vaudra toujours mieux que souffrance dans le silence de l’inactivité absolue, pensons-nous).

Au même moment que la première chanson de “Mythologies” (Parlophone, 23) Nous sommes clairs que nous ne pouvons pas juger ce projet du même point de vue avec lequel nous rebondissions dans une pure extase avec “Devoirs” (97) “Découverte” (01). Si nous voulons profiter au moins de la beauté et du mérite de ses vingt-trois coupes, nous devrons éluder toute proposition précédemment proposée par Bangalter, car pour le meilleur ou pour le pire, il s’agit d’un autre film totalement différent. Et c’est qu’une fois cette première barrière d’avoir à assumer les nouvelles dimensions dans lesquelles l’artiste entend désormais nous immerger, nous commencerons immédiatement à apprécier les tons et les nuances de composition d’une œuvre extraordinaire qui, entre arrangements et son grandiose pannes, dessineront progressivement devant nous les contours d’une histoire qui se enrichit de nuances, tant musicales que narratives (rappelons que les Daft Punk ont ​​déjà l’expérience de la création de bandes sonores, comme nous l’avons vérifié il y a quelques années avec leur contribution à “TRON : Héritage” (10)il n’est donc pas surprenant de se réjouir une fois de plus de cette excellente vertu dans son action).

Les 23 mouvements de l’album sont à l’origine destinés à embrasser le ballet du même nom du danseur et chorégraphe français Angelin Preljocaj, une œuvre visant à susciter chez le spectateur une appréciation des mythes classiques et modernes et à l’inviter à se plonger dans ces mythes mystiques et éléments épiques qui composent l’ancien imaginaire collectif. Nous le prenons comme une invitation peu orthodoxe en ces temps de dépoussiérer nos livres de culture classique et de se préparer à rencontrer des figures redoutables de la mythologie grecque, telles que “Les Minotaures” o “Les Gorgones”ou des divinités féroces et impitoyables comme “Zeus” o “Aphrodite”. Des coupes dans lesquelles, tour à tour et peut-être victimes d’une certaine suggestion, nous avons même réussi à sentir un certain toucher pour ces arpèges bouclés et martelés qui résonnaient en leur temps dans les productions de Bangalter et Homem-Christo (le bouc tire-t-il pour le monter ou c’est juste notre truc?).

Nous devons être clairs que “Mythologies”Cependant, c’est un album complexe et peut-être pas trop accessible pour n’importe qui, puisque son extension et sa tache complètement baroque peuvent facilement conduire au rejet ou au renvoi immédiat de nombreux auditeurs. Voyons cela d’une autre manière, avec moins de fermeture et de rejet. Eh bien, Bangalter profite de sa popularité, non seulement pour nous glisser son premier chapitre solo en 20 ans, mais aussi pour nous laisser tomber dans d’autres genres que, dans d’autres circonstances, nous n’aurions très probablement jamais abordés. Si quelque chose est évident dans ce travail, c’est cette compétence que nous vérifions depuis des années par le duo électronique français de savoir raconter des histoires à travers leur musique. Des histoires qui captivent, excitent, étonnent et nous montrent maintenant aussi la polyvalence et le courage de l’un de ses membres pour sortir d’une zone de confort dans laquelle il avait particulièrement atteint le plafond.

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