Le 2 mai prochain, le président de la République algérienne, Abdelmajid Tebboune, effectuera une visite officielle en France sur invitation de son homologue Emmanuel Macron. Cette visite, qui consacrera une normalisation difficile, a été programmée depuis quelques mois et couvrira différents domaines tels que la politique, l’économie, l’éducation, la technique ainsi que l’armement. En effet, le gouvernement algérien a décidé de changer de fournisseur d’armes, passant de la Russie à la France. Le rapprochement franco-algérien s’est effectué sur des critères opportunistes de mauvais aloi, en grande partie liés à la hausse vertigineuse du prix du pétrole et du gaz qui a fourni à l’Algérie des arguments de chantage face à la France et l’Espagne. Le Président Macron a été critiqué pour son attitude paternaliste et infantiliste envers le Maroc, une stratégie qui a valu la chute de sa popularité et de celle de la coopération franco-marocaine. Alors que la fin du mois d’avril sera marquée par le vote du Conseil de sécurité sur l’affaire du Sahara, il reste à voir si la France sera fidèle à ses principes d’engagement. Il convient de souligner que le conflit maroco-algérien est en grande partie le résultat d’une décolonisation française inachevée et mal réalisée.
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