Syndrome de Montero

Syndrome de Montero

2023-04-19 09:01:17

Le Parti Populaire et le Parti Socialiste s’accordent pour mettre fin aux réductions de peines et à la libération des délinquants sexuels, celles qui n’allaient jamais arriver et qui étaient des calomnies sexistes du fait de l’entrée en vigueur de la loi “seulement oui c’est oui”, et dans United We Can accusent immédiatement leurs partenaires au gouvernement de restreindre les droits des femmes.

Il est entendu que pour ceux de la formation violette, c’est le droit inaliénable des femmes de voir comment leurs auteurs bénéficient d’une loi erratique. Irene Montero affirme également que le PP a “humilié” le PSOE. En tout cas, dis-je, celle qui humilierait, c’est elle, qui est celle qui amende le plan par nécessité sociale et lui rappelle la réforme bâclée. Et attention ici qu’il semble que je défende les socialistes et loin de là, qu’ils aient activement participé au désastre. Mais c’est que cette dame mérite déjà que son nom de famille donne un nom à un certain type de trouble cognitif.

Celui qui empêche la victime de percevoir et d’évaluer les faits dans toute leur ampleur, se dissociant toujours de toute conséquence négative de ses propres actes et célébrant toutes les bonnes intentions comme un succès quels que soient les résultats, en plus d’être convaincu que son travail est essentiel et présence pour le bon déroulement des événements. Tout cela, bien sûr, toujours en méprisant l’adversaire (même le partenaire, je me réfère aux faits).

Un mélange de Munchausen par procuration, Dunning Kruger et Hubris avec un soupçon de Tourette. Que le Parti Populaire, comme qui ne veut pas de la chose, a été qualifié d'”anti-système” pour avoir voulu mettre fin à la souche criminelle. Antisystème. Au PP. Le chef de file de ceux qui voulaient prendre le ciel d’assaut et encercler le Congrès des députés remonte en 2015, si les résultats d’une élection dans un État de droit leur ont dégoûté, pas un autre.

Je pense que le problème, en réalité, c’est le dictionnaire, plus que la démocratie. Que aussi. Ils ignorent et méprisent la sémantique et la lexicologie de notre langue. Les mots signifient ce qu’ils veulent à tout moment. Ainsi, aujourd’hui le Parti Populaire est anti-système, corriger une loi ratée c’est revenir dans les droits, ce sont les féministes qui légifèrent en faveur des criminels au lieu des victimes, et corriger Irene Montero c’est humilier le PSOE. Ainsi la mer était le ciel et la nuit le matin. Que les étoiles se rosissent, que la chaleur les chutes de neige. Et si le Montero le dit, point en bouche.

Le paradoxe dans tout cela est, comme souvent, la spécularité du comportement : si Podemos préfère laisser les femmes sans protection plutôt que d’être d’accord avec le PSOE, Vox préfère s’abstenir plutôt que d’unir le sens de son vote à Unidas Podemos, à ERC et EH Bildu. Et pour cette raison et pour aucune autre, il a préféré ne pas voter, pour ne pas se rallier à eux. La dentelle aux fuseaux populiste est de plus en plus compliquée pour rester fidèle à ses convictions mais loin de l’adversaire, même quand à un moment donné les thèses soutenues coïncident. Ou surtout dans ces cas-là.

Le PSOE, le PP, Ciudadanos et le PNV ont voté en faveur des corrections, de sorte que jeudi, en session plénière du Congrès des députés, le projet de loi ira de l’avant et la semaine prochaine, il atteindra le Sénat. Et, quoi qu’en dise la ministre Podemita Montero, elle a beau froncer les sourcils et répéter en serrant ses petits poings que c’est un retour au “Code pénal de La Manada”, les femmes ne vont pas connaître un revers dans nos droits. Ce qui va se passer, c’est que les victimes de violences sexuelles vont être sûres que leurs agresseurs ne vont pas bénéficier d’une loi mal faite, pas même parce que l’arrogance de son auteur l’empêche d’assumer une erreur et aussi d’abandonner le ministère . .



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