Webuild et Saipem signent un contrat de 2,56 milliards pour une usine d’urée en Australie – Corriere.it

Webuild et Saipem signent un contrat de 2,56 milliards pour une usine d’urée en Australie – Corriere.it

2023-04-21 21:08:49

D’un montant de 2,56 milliards d’euros : c’est la commande de construction de l’usine Urea Ceres en Australie que peut démarrer la joint-venture à 50 % entre Webuild – via la filiale Clough – et Saipem. Hier – a annoncé le groupe dirigé par Pietro Salini – la clôture financière et les autres conditions contractuelles nécessaires ont été atteintes. «Webuild – a commenté Salini – entre dans un nouveau marché prometteur, celui de la production d’urée, dont la demande augmente à l’échelle mondiale. Ce contrat apporte une expertise précieuse à notre groupe grâce aux compétences intégrées avec Clough, confirmant le caractère stratégique de son acquisition, et nous donne un rôle et une visibilité globale ».

La capacité de production

L’usine, située sur la péninsule de Burrup sur la côte de l’Australie occidentale, sera achevée d’ici la mi-2027 et, avec une capacité de production de plus de 2 millions de tonnes d’urée par an, sera l’une des plus grandes au monde. La technologie permettra de produire des engrais à base d’urée en transformant le gaz naturel d’abord en ammoniac puis en urée. Perdaman et la joint-venture se sont engagés à rendre l’usine zéro carbone net d’ici 2050. Le contrat couvre l’ingénierie, l’approvisionnement, la construction, la pré-mise en service et la mise en service de la nouvelle usine. L’ouvrage, construit pour le compte de Perdaman Chemicals and Fertilisers, parle 100% italien, avec Cdp actionnaire des deux groupes : il détient 12,8% de Saipem et 16,7% de Webuild.

Salini : « Agrégateurs de compétences »

Pietro Salini

« Nous lançons un projet avec Saipem, un partenaire de nationalité italienne et comme nous participé par Cdp, dans une alliance que nous pourrions dire assume un rôle institutionnel pour Iaese et pour tout le made in Italy, que nous conduisons, en tant qu’agrégateurs de compétences des petites et moyennes entreprises de la chaîne d’approvisionnement. Avec ce projet, nous acquérons des compétences dans un secteur en pleine croissance au niveau mondial et qui joue un rôle stratégique pour l’agriculture, compétences que nous avons l’intention de transférer à une nouvelle classe de jeunes constructeurs que nous formons en Italie et dans le monde. De plus, la production d’urée est essentielle pour soutenir l’agriculture dans une perspective de sécurité alimentaire, c’est l’un des principaux engrais utilisés pour l’agriculture dans le monde. Ce projet revêt donc une valeur stratégique pour diversifier la production d’urée dans le monde, au moment où la guerre en Ukraine, l’un des plus grands exportateurs d’engrais au monde, a encore aggravé la situation d’insécurité alimentaire dans laquelle plusieurs centaines de millions de personnes dans le monde”.

Le potentiel

Mais Webuild pourrait-il avoir d’autres commandes dans ce domaine ? «Nous ne devons pas oublier – répond Salini – que nous sommes une entreprise profondément enracinée en Italie, mais nous réalisons 70% de notre chiffre d’affaires à l’étranger et nous continuons à rechercher des opportunités commerciales à l’étranger également grâce à des filiales dans des pays stratégiques et à faible risque tels comme l’Australie et les États-Unis. Nous explorons d’autres opportunités non seulement en Australie mais aussi dans d’autres pays comme les États-Unis, l’Afrique du Nord et l’Éthiopie, pays qui importe à lui seul l’équivalent d’un milliard de dollars par an d’urée pour produire des engrais pour l’agriculture locale. Le marché lié à la production d’urée se développe à l’échelle mondiale, notamment aux États-Unis, en Australie ainsi qu’en Afrique. Suite à la crise des exportations liée à la pandémie et aux tensions géopolitiques de la guerre en Ukraine, le prix de l’urée a fortement augmenté ces deux dernières années passant de 200-400 euros la tonne à 800 euros, jusqu’à environ 1000 euros la tonne en les deux prochaines années. La Russie et la Chine réduisent drastiquement leurs exportations d’engrais, un phénomène qui se traduit par des investissements croissants dans le secteur notamment par les pays qui dépendent historiquement le plus des exportations russes, comme l’Égypte et Oman, mais pas seulement. D’un point de vue commercial, la construction de cette usine nous place donc dans une situation favorable pour saisir de nouvelles opportunités au niveau mondial : en 2023, des investissements de 32 milliards d’euros sont prévus pour de nouvelles usines de production d’ammoniac, l’un des composants de la production d’urée. Etant donné qu’il devrait doubler pour atteindre 59 milliards d’euros en 2024.



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