Tout le monde a gardé un silence radio et cela m’a amené à me demander si les gens avaient réellement des convictions. Catherine Fournier s’est sentie isolée car personne, en public comme en privé, n’a osé dénoncer la situation. Aucun élu ne lui a même offert son soutien, même s’ils étaient tous au courant de son identité sur la colline parlementaire. Bien que Paul St-Pierre Plamondon ait donné des instructions claires à son caucus pour qu’aucun membre n’entre en contact avec l’accusé ou la victime présumée, il ne semble pas que ses collègues d’autres partis aient offert leur aide à l’ancienne députée. Bien qu’elle ait noté des prises de parole fortes sur la question des agressions sexuelles de la part de membres d’autres formations politiques, elle se sentait isolée car elle n’avait vu aucune réaction politique lors de l’arrestation de son agresseur. Les élus étaient désemparés dans une situation qui était totalement inusitée et ils ne savaient pas comment réagir. La Loi sur l’Assemblée nationale actuelle ne prévoit aucune disposition à l’égard d’un élu qui fait l’objet d’accusations criminelles, mais les parlementaires sont prudents quant à une éventuelle révision, citant la nécessité de préserver la présomption d’innocence. Les restrictions possibles au droit d’un élu à siéger pourraient inclure la suspension d’un député faisant l’objet d’accusations criminelles sans pour autant lui faire perdre automatiquement son siège. Trouver une voie de passage respectueuse des droits de chacun sera difficile, mais espérons que l’institution de l’Assemblée nationale et tous les députés qui la composent le seront eux aussi.
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