Madeleine Delcourt est passionnée des animaux. Exerçant à la clinique du Fresnes à Meslay-du-Maine depuis 18 ans, elle pense que “tous les animaux méritent d’être soignés même si les gens ont moins de moyens“. Ainsi, elle a choisi d’adhérer à l’association Vétérinaire pour tous,
qui permet aux personnes précaires de ne payer qu’un tiers des frais vétérinaires.
Complètement dévouée au bien-être des animaux, Madeleine Delcourt a équipé son domicile à Laval pour effectuer des consultations en urgence ou pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer dans son cabinet.
Payer 63 euros, contre 190 euros normalement
Dès le lancement du dispositif en 2021, Madelaine Delcourt s’est immédiatement impliquée en disant : “Je n’aime pas ne pas soigner parce que les gens n’ont pas assez d’argent ou que cela les met en difficulté financière. Lorsque l’association Vétérinaire pour tous a été créée, il était inimaginable pour moi de ne pas y participer.”
Pour Madeleine Delcourt, les personnes en situation de difficulté financière sont les bénéficiaires du RSA, de l’AAH, de l’ASPA, du minimum vieillesse, ainsi que les étudiants boursiers, les apprentis et les alternants. “Ces personnes ne paient qu’un tiers des frais vétérinaires. Un tiers est pris en charge par l’association, un tiers est abandonné par le vétérinaire et le dernier tiers est à la charge du propriétaire de l’animal”, explique-t-elle. Les soins pour les animaux des SDF et des réfugiés ukrainiens sont gratuits.
Prenons l’exemple d’un chaton non-vacciné, non-identifié et non-stérilisé. Pour la première année, les frais vétérinaires s’élèvent facilement à 190 euros. Mais si vous êtes éligible au dispositif Vétérinaire pour tous, vous ne paierez qu’un tiers, soit 63 euros.
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“Il faut que plus de vétérinaires adhèrent à l’association !”
“Le seul problème, c’est le nombre de vétérinaires qui adhèrent à l’association”, déplore Madeleine Delcourt. Seulement trois vétérinaires de Mayenne sont membres de Vétérinaire pour tous. “*Ce n’est pas très compliqué au niveau administratif, il suffit d’envoyer trois courriels, de signer deux documents et c’est fini. Et puis, c’est tellement bénéfique pour les gens et valorisant pour nous. Il faut que plus de vétérinaires adhèrent à l’association !”, s’exclame-t-elle.
En ce qui concerne le volet financier, le vétérinaire renonce tout de même à un tiers de ses honoraires, mais cela n’affecte pas vraiment la réalité du métier, assure Madeleine Delcourt. “De nombreux collègues proposent déjà des réductions de tarifs de manière non officielle, mais avec l’association Vétérinaire pour tous, ils sont assurés de recevoir 66% du prix de l’intervention, donc ce n’est pas vraiment l’aspect financier qui doit décourager les vétérinaires.”
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