Malheureusement historique, la saison d’Anderlecht se résume en deux mots : “débâcle” et “échec”. Les Mauves ont terminé onzièmes de la phase classique et sont maintenant en congé. Le plateau de la Tribune a tenté d’analyser les raisons de cette pénible situation.
Il y a quelques années, Anderlecht avait lancé un projet misant sur la jeunesse, mais cette saison, ils se sont tournés vers l’expérience pour tenter d’obtenir une place européenne. Malheureusement pour eux, cela n’a pas fonctionné et ils ont dû se reposer sur Vertonghen et Slimani, qui ont tous deux plus de 35 ans. Manu Jous est sceptique quant à l’avenir du club : “Il y a probablement un tournant avec la blessure de Verschæren. Mais après, ce n’est pas normal qu’une équipe repose sur Vertonghen et Slimani… attendons de voir ce que les responsables vont faire cet été.”
Slimani, arrivé lors de la trêve hivernale, est le meilleur buteur du club, mais il symbolise aussi les problèmes d’Anderlecht : “C’est une superbe retouche mais ça confirme qu’il n’y a pas grand-chose de construit quand on amène un joueur ainsi. Est-ce qu’on peut bâtir autour de lui à l’avenir avec son âge ?” se demande Swann Borsellino.
Le capitaine de ce navire aurait pu être Vincent Kompany. “Il faisait du bon travail avec les moyens qu’il avait. Il aurait fallu tout faire pour le garder,” martèle Philippe Albert avant de critiquer la nouvelle politique de gestion du club : “C’est devenu un club vendeur. À partir du moment où on vend, il faut remplacer. Il y a des jeunes, mais ils doivent être bien encadrés. L’exemple de Dreyer qui a coûté 4,5 millions mais n’a pas assez apporté est parlant.”
Dans ces conditions, il est difficile d’imaginer un renouveau à court terme du côté d’Anderlecht.
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