“L’extrême droite grandit autour de nous et nous détournons le regard”

“L’extrême droite grandit autour de nous et nous détournons le regard”

2023-04-26 17:53:22

– “Il faut être conscient de ce qui se passe dans la rue. Les messages radicaux captent les jeunes”, prévient l’actrice

MADRID, 26 avr. (EUROPA PRESSE) –

Ce jeudi 27 avril, il arrive chez Movistar Plus+ “Le fils gaucher”série écrite et réalisée par Raphaël Cobos et mettant en vedette Maria Léon qui atterrit sur la plateforme une semaine après avoir gagné le prix de la meilleure minisérie au festival Canneseries. Une histoire basée sur le roman homonyme de Rosario Izquierdo qui suit les traces de Lola, une mère souffrant de troubles mentaux qui doit composer avec un fils adolescent membre d’un groupe néonazi.

Et, comme l’a reconnu Cobos, que dans ce histoire difficile sur l’identité et la maternité le fils capricieux, reflet de la vulnérabilité et des ténèbres dans lesquelles sa mère est plongée, est un skinhead “ce n’est pas un hasard”. “Il est évident que le fait que le fils soit un néo-nazi a une intention (…) Et, bien que cela aurait pu être autre chose, cela a un sens très précis qui peut nous renseigner sur ce croissance de l’extrême droite autour de nous et comment nous détournons le regard, comment nous nous empêchons d’agir pour la changer“, affirme-t-il dans une interview à Europa Press.

En ce sens, le scénariste qui a remporté deux prix Goya pour ‘L’Homme aux mille visages’ et ‘La isla mínima’, qui fait le saut vers la réalisation, souligne que plus que la “critique directe”, la série nous invite à réfléchir sur la situation politique que nous vivons et sur les graves conséquences que peut entraîner un climat de plus en plus radical et rigoureux. “Le fils fait appel à sa mère, car ils ont un problème de communication dû à l’inhibition de la mère et elle est sortie. L’adolescence est une période tellement sauvage et imprévisible… et dans le cas de Lorenzo, cela a abouti à se rattacher à un groupe d’extrême droite”Expliquer.

Il faut être conscient de ce qui se forme dans la rue“, a soutenu María León, qui a averti qu’il fallait “accorder plus d’attention” à ces phénomènes car ces messages radicaux sont capables de pénétrer rapidement et profondément “surtout parmi les jeunes qui sont encore en train de se définir”.Il faut essayer de faire en sorte que les références que les jeunes trouvent soient meilleures, qu’elles aident la société à évoluer, pas à la détruire ou à la violer”proclame l’actrice qui dans ‘El hijo zurdo’ donne vie à une femme souffrant de troubles mentaux qui a été mère très jeune et qui est désormais “complètement perdue, engourdie”.

“C’est un personnage que j’ai dû constamment écouter, même dans ses silences“, dit León, qui assure que cela a été un rôle très riche et passionnant, mais aussi très exigeant. Et pas seulement sur le plan émotionnel. ” Techniquement, ce n’était pas facile de tourner cette série. Nous étions constamment avec la caméra sur nous, à tel point que nous ne voyions pas l’acteur que nous reproduisions. Cela a rendu le travail un peu difficile, et Ça n’a pas été facile mais ça a été une expérience enrichissante“, se souvenir.

« NOUS AVONS ROULÉ LE CŒUR EN MAIN »

Mais Léon et Tamara Casellas -qui dans la série joue Maru, la mère d’un autre jeune homme inscrit dans le même groupe d’extrême droite mais qui affronte le problème d’une manière totalement différente- assure que c’était dans ces moments les plus difficiles où, bien qu’étant une recrue dans la direction, Cobos les a emballés avec “sa douceur, sa délicatesse et tout l’humour qu’il met dans les choses”. “C’est une série que nous avons filmée le cœur entre les mains“, dit Léon.

Concernant la récente reconnaissance à Cannes, les actrices et le réalisateur disent qu’ils “assimilent” encore tout ce qui s’est passé, bien qu’ils espèrent que ce sera un “soutien” pour que plus de public s’approche de la série et lui donne une chance.

Le truc cannois c’est une sorte de label de qualité et ça aide toujours. Je ne sais pas si cela suffira pour le grand public, mais cela vous place face à la presse et aux collègues d’une autre manière”, souligne Cobos. “C’était quelque chose de très gratifiant que nous sommes encore en train d’assimiler, mais nous sommes très heureux d’avoir été là et d’avoir pu récolter ce prix” conclut Léon.

Situé entièrement à Séville et composé de six épisodes d’une demi-heure, ‘El hijo zurdo’ a également la participation d’Alberto Ruano (‘Gambito de Dama’), Marisol Coing (“Loin de toi”) et les jeunes Hugo Welzel (“La fille invisible”), Rueda allemande y dans un mur (“La fille invisible”). Paco R.Baños (“La Peste”), réalise quatre des six épisodes et, en plus, la mini-série a de la musique de Julio de la Rosa et avec la collaboration d’artistes tels que Bronquio, Nita, Rocío Márquez ou Dalila.





#Lextrême #droite #grandit #autour #nous #nous #détournons #regard
1682528753

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.