Guerre en Ukraine | Kiev présente sa contre-offensive contre une Russie blindée dans les territoires occupés

Guerre en Ukraine |  Kiev présente sa contre-offensive contre une Russie blindée dans les territoires occupés

2023-04-29 10:23:12

Dans Ukraine ils l’appellent la station de boue, le temps qui s’étend de la fin de l’hiver au milieu du printemps, lorsque la fonte des neiges inonde les routes et que les sols argileux perpétuent le drainage. Les chemins de terre deviennent impraticables, notamment pour les véhicules lourds de cette guerreà tel point que le terme russe qui désigne le phénomène –’rasputitsa‘– a parfois été traduit par “quand les routes cessent d’exister”. Mais cette saison de boue est maintenant sur le point de se terminer. Au sud, le sol noir de la steppe a commencé à s’assécher, et à l’est et au nord-est, il le fera d’ici la mi-mai, selon les météorologues. Les conditions pour faire le guerre sera bientôt à nouveau propice et le contre-offensive ukrainienne attendue aura carte blanche pour tenter de percer les défenses russes après plusieurs mois de conflit en hibernationsans nouvelles offensives majeures ni changements majeurs sur le front.

Personne n’ignore que les mois chauds à venir seront décisifs pour déterminer le cours de la guerre. Si l’Ukraine ne parvient pas à récupérer davantage territoire occupé par Russie et le conflit s’enlise, l’appui de fer qu’il reçoit de Ouest est susceptible de diminuer, tandis que la pression augmente pour vous faire asseoir à négocier avec Moscou une solution dans des conditions défavorables. “Le risque ici, c’est La lassitude de la guerre de l’Ouestà la fois militaire et politique », déclare Anthony King, professeur d’études sur la guerre à l’Université britannique de Warwick. « Si le conflit se fige, il est susceptible de conduire à une négociation pour quitter l’Ukraine ou que la Russie conserve une partie des territoires occupés ».

Comment pourrait-il en être autrement, le secret C’est la norme autour de la contre-offensive, dont le retard sème l’inquiétude dans certains bureaux. président ukrainien, Volodimir Zelenskia déclaré le mois dernier que l’opération ne commencerait pas tant que ses militaires n’auraient pas reçu plus d’armes de leurs alliéstandis que ‘The Washington Post’ a récemment attribué le retard au conditions météorologiquesla pénurie de munitions et le livraisons en retard de certains systèmes d’armes. La frustration des dirigeants ukrainiens à cet égard est claire. Le secrétaire de son Conseil de sécurité et de défense nationale, Oleksiy Danilova accusé certains alliés de l’Ukraine de « promettre une chose et de faire entièrement autre chose ».

armes de l’ouest

À partir de JE VAIS PRENDRE leurs chefs se défendent. « Plus de 98 % des véhicules de combat promis à l’Ukraine ont déjà été livrés. Cela signifie environ 1 550 véhicules blindés, 230 chars et d’autres équipements, dont une grande quantité de munitions », a déclaré cette semaine son secrétaire général. Jens Stoltenberg. Cette liste de courses comprend des systèmes comme le premier Batteries anti-missiles Patriotimportant pour tenter de protéger le ciel du pays, mais exclut les armes encore à venir telles que Chars Abrams américains. Ils devraient également être prêts d’ici la fin de ce mois 12 nouvelles brigades de combat Les forces ukrainiennes, composées chacune de 4 000 soldats, que Washington et ses alliés ont constituées depuis le début de l’année, selon la récente fuite de documents du renseignement américain.

Il ne fait donc aucun doute que l’Ukraine disposera d’armes plus sophistiquées que l’année dernière, lorsqu’elle a réussi à libérer les régions situées au nord de Kiev en avril, la province de Jarkov en septembre et les rives occidentales du Dniepr en Kherson en octobre. Mais tout indique que cette fois ce sera beaucoup plus difficile. La Russie, qui occupe encore un cinquième du territoire ukrainien, a passé ces derniers mois fortifiez vos défenses les goûts dont le monde n’avait pas vu depuis de nombreuses décennies.

Des centaines de kilomètres de lignes défensives

Selon certaines estimations, dérivées d’images satellites, votre armée a soulevé un Ligne défensive de 800 kilomètres à proximité immédiate du front, soit environ 950 kilomètres. Pas très différent de Ligne Siegfried érigée par les nazis dans les années 1930 ou la ligne maginot construit par les Français un peu plus tôt. Les images montrent trois lignes distinctes de tranchéescon fossés anticharsbarrières avec cônes en bétonzones intermédiaires minédes tourelles pour les mitrailleuses et soutes pour la commande.

“Le but de ces défenses n’est pas de bloquer les troupes ukrainiennes, mais plutôt de ralentir leur progression et de les rendre vulnérables aux attaques. contre-attaque d’artillerie et d’aviation“Dit King, l’analyste militaire. Ce genre de lignes défensives”, dit-il, “a bien fonctionné au XXe siècle, lorsque les armées comptaient des centaines de milliers de soldats, mais cette époque n’existe plus. “La Russie a quelques 120 000 combattants en Ukraine et la question est de savoir s’il sera capable de peupler ces défenses avec suffisamment de soldats pour que ces obstacles le soient réellement. N’oublions pas qu’une ligne défensive ne vaut que par les soldats qui la défendent », ajoute King.

L’optimisme que l’OTAN vend depuis un certain temps quant à l’imminence de la contre-offensive ukrainienne contraste avec l’évaluation pour la consommation interne des renseignement américain. Selon les documents divulgués du Pentagone, Washington doute fortement que les mois à venir puissent provoquer un revirement considérable dans les zones contrôlées de part et d’autre. Une idée similaire à celle exprimée par le ministre britannique de la Défense. “Nous devons être réalistes. Il n’y aura pas de moment magique où la Russie s’effondrera”, a-t-il récemment déclaré. Ben Wallace.

Mais en Ukraine – punie encore cette semaine par un bombardement coordonné de plusieurs villes qui a fait une vingtaine de morts – les sondages continuent de refléter une confiance extrême entre les citoyens, qui croient majoritairement que leur pays pourra gagner la guerre ou, à tout le moins, continuer à reconquérir du territoire. “Je pense que nos dirigeants sont bien conscients de ce que nous sommes en jeu dans la contre-offensive”, a déclaré Oleksiy Melnyk, analyste militaire ukrainien du Centre Razumkov basé à Kiev. “Il vaudrait mieux continuer à obtenir petites victoires échouer parce que nos objectifs sont trop ambitieux. Sinon, nous nous exposons à un conflit gelé dans lequel la Russie peut imposer faits sur le terrain ou gagner du temps pour lancer de nouvelles offensives », ajoute Melnyk.



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