Les vaccins à ARNm pourraient sauver des millions de vies chaque année en s’attaquant aux cancers et maladies cardiovasculaires, selon des experts de Moderna.

Les vaccins à ARNm pourraient sauver des millions de vies chaque année en s’attaquant aux cancers et maladies cardiovasculaires, selon des experts de Moderna.

Le cancer, les maladies cardiovasculaires et auto-immunes… Des millions de vies pourraient être sauvées chaque année grâce à une révolution due aux vaccins à ARNm. Les vaccins ARN Messager, qui ont largement prouvé leur efficacité lors de la pandémie de Covid-19, pourraient franchir un cap supplémentaire et sauver des millions de vies chaque année. Selon des experts du Groupe Moderna, d’ici à 2030, une série de vaccins de ce type pourrait s’attaquer aux cancers, aux maladies cardiovasculaires et aux maladies auto-immunes. Le site spécialisé Science et Avenir a fait le point sur ces perspectives en termes de vaccination appelée à clairement changer la donne.

Dix ans de connaissances scientifiques ont été acquis en un an après que la pandémie de Covid-19 ait accéléré la technologie des vaccins ARNm pour la rendre fiable, deux décennies après le début des premiers essais. Pfizer se concentre sur les vaccins contre la grippe ou le zona, alors que Moderna se dit confiant dans la possibilité de proposer d’ici 5 ans des vaccins à ARNm contre toutes sortes de maladies.

Moderna a déjà annoncé la phase III d’un essai sur le mélanome qui, associé à Keytruda, aurait permis de réduire de 44 % le risque de décès ou de réapparition du cancer. Mais Moderna entend aller plus loin en proposant des vaccins personnalisés selon le type de tumeur. Le matériel génétique de la tumeur d’un patient pourrait être séquencé et un vaccin à ARNm spécifiquement adapté serait fabriqué.

Outre le cancer, Moderna ne cible pas que les infections respiratoires (Covid, la grippe et le virus respiratoire syncytial, VRS) mais également des maladies infectieuses comme le virus Zika, le cytomégalovirus ou encore le VIH et la mucoviscidose. Les maladies cardiovasculaires et auto-immunes pourraient aussi être soignées par ces vaccins à ARNm à la condition que les financements alloués à la recherche pendant la crise sanitaire se maintiennent à un niveau élevé.
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