Des combats violents ont éclaté entre l’armée et les paramilitaires au Soudan le mardi 2 mai, ignorant la trêve qui avait été déclarée. La situation humanitaire est en train de devenir une “catastrophe”, selon la communauté internationale. Les affrontements ont déjà fait plus de 500 morts et 10 fois plus de blessés, notamment à Khartoum et dans d’autres zones comme au Darfour. La nouvelle trêve déclarée pour soixante-douze heures n’a presque pas été respectée. Les Soudanais fuient par dizaines de milliers, de nombreux étrangers ont déjà quitté le pays et l’ONU estime que plus de 800 000 personnes cherchent actuellement refuge dans les pays voisins. La crise est considérée comme étant de niveau catastrophique, par les autorités kényanes et les représentants de l’ONU. Les organisations humanitaires craignent également une situation critique pour le système de santé, déjà très fragile avant le conflit. Les établissements de soins manquent de matériel et de personnel. Les pillages et les violences se poursuivent également dans le Darfour occidental, où les civils sont également impliqués. La situation humanitaire est pour le moment sous-financée et pourrait nécessiter une aide humanitaire “avec ou sans cessez-le-feu”, selon William Ruto, un diplomate africain. La situation est prise en charge par les partenaires humanitaires et les autorités locales dans le but de rester à l’écoute des populations touchées par cette crise.
