2023-05-02 22:30:00
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Grâce à l’électricité produite à partir de la chaleur résiduelle des usines d’incinération, la Suisse pourrait réduire son déficit d’électricité jusqu’à 50 %. C’est la conclusion à laquelle sont parvenus les services publics suisses dans une nouvelle étude dont dispose SRF. Mercredi, le Conseil national débattra du financement des start-up.
Auteur:
Marco Schnurrenberger et Harry Stitzel
Ce n’est pas non plus une vision audacieuse. La chaleur résiduelle des usines d’incinération des déchets ou des centrales électriques au bois devrait un jour apporter une contribution substantielle à la sécurité d’approvisionnement en électricité de la Suisse en hiver. Le point d’achoppement : les centrales de cogénération nécessaires à cela n’existent pas encore, et leur construction n’est actuellement guère intéressante pour les investisseurs.
Le potentiel correspond à près de la moitié de l’électricité importée aujourd’hui en saison froide.
Swisspower, une coentreprise de services publics municipaux suisses, demande donc un financement de démarrage au gouvernement fédéral. Dans une nouvelle étude, Allianz calcule que, idéalement, 500 000 foyers pourraient être alimentés en électricité. Ce serait un soulagement significatif, surtout pendant les mois d’hiver, déclare l’auteur de l’étude Thomas Peyer : “Le potentiel correspond à près de la moitié de l’électricité importée aujourd’hui pendant la saison froide”.
Remplacement des centrales électriques de réserve ?
Selon Peyer, il faudra au moins trois ans pour que les centrales de production combinée de chaleur et d’électricité soient prêtes à l’emploi. Dans un premier temps, Swisspower veut cibler 15 sites. Celles-ci peuvent couvrir environ un tiers de la capacité des centrales à réserve thermique existantes de Birr AG, Cornaux NE et Monthey VS.
Swisspower évalue les coûts de démarrage des centrales de production combinée de chaleur et d’électricité à environ un milliard de francs suisses.
Allianz exerce maintenant un lobbying vigoureux pour obtenir un soutien à Berne. Mercredi, le Conseil national décidera si le gouvernement fédéral doit financer de tels projets à l’avenir. La majorité de la commission de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’énergie UREK s’y est prononcée par avance.
Des plantes non exemptes d’émissions
Cependant, les centrales de production combinée de chaleur et d’électricité n’apporteraient pas une décarbonation immédiate. Parce que celles-ci seraient initialement alimentées comme les centrales thermiques de secours existantes au gaz ou au diesel.
Nous avons encore un potentiel inexploité pour le biogaz en Suisse.
À plus long terme, cependant, cela peut également être résolu, déclare Patrik Feusi, directeur général du Limmattal Regiowerk Limeco : “Nous avons encore un potentiel inexploité pour le biogaz en Suisse.” À long terme, cela pourrait être utilisé comme combustible pour rendre la chaleur résiduelle utilisable pour la production d’électricité sans utiliser d’énergie fossile.
Feusi espère également des systèmes dits “power-to-gas” qui pourraient également produire du gaz renouvelable. Une telle installation est déjà en place au Limmattaler Regiowerk à Dietikon/ZH. Cependant, de tels systèmes ne sont pas encore adaptés à une utilisation à grande échelle.
Le mouvement de grève pour le climat est critique
Malgré la perspective d’une réduction des importations d’électricité en hiver, les centrales de production combinée de chaleur et d’électricité ne signifient pas que la Suisse renoncera à court terme aux combustibles fossiles.
En conséquence, la demande de subventions est controversée. Le mouvement de grève pour le climat a déjà promis un référendum.
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