“Don’t Nod dévoile Harmony : The Fall of Reverie, sa nouvelle aventure narrative”

Nous avons eu l’occasion de tester en avant-première Harmony: The Fall of Reverie, la nouvelle aventure narrative du studio Don’t Nod (Life is strange). Comme toujours avec ce studio, l’expérience est hors du commun.

C’est un studio à part. Une petite entreprise française de création de jeux vidéo, malgré son nom qui sonne anglais : Don’t Nod, qui pourrait être traduit par “ne fais pas signe de tête”. Une façon de dire que la petite équipe indépendante entend faire ce qu’elle veut et proposer des titres en dehors des normes. Ce qu’elle fait depuis de nombreuses années avec, en point culminant, la série Life is Strange, dont le premier épisode est sorti en 2015.

Depuis, et après des années de galère, Don’t Nod s’est imposé comme un acteur majeur du jeu vidéo français. Son ADN ? des jeux qui mettent avant tout l’accent sur l’histoire. Nous parlons ici d’aventures narratives dans lesquelles le récit est central. Le nouveau Harmony : The Fall of Reverie, qui sera publié en juin prochain, creuse une fois de plus ce sillon de l’histoire avant tout.

Polly est une jeune femme dont la mère a disparu. Elle décide donc enquêter tout en découvrant qu’elle est liée à une autre dimension… Avec ce titre, Don’t Nod propose un récit dans lequel l’action est réduite au strict minimum. Le design rappelle les films d’animation des années 1980 tels que Tigra la glace et le feu (1983) ou encore Les Maîtres du temps de l’illustre Moebius, (1982). Les personnages, animés au minimum, apparaissent sur des fonds fixes. Les dialogues ont une place centrale. Au fil des échanges avec les autres personnages, le joueur doit faire des choix inspirés de diverses aspirations : félicité, pouvoir, lien, vérité, gloire, chaos… On pense au Vice Versa (2015) de Pixar, alors que l’héroïne hésite parfois à compter sur l’une ou l’autre de ces aspirations. Le joueur doit décider et prendre un itinéraire sur la grande trame de l’histoire où différents chemins s’offrent à lui.

Ces choix sont l’action unique à mener. Faut-il parler d’histoire interactive ou de jeu vidéo narratif ? Chacun se fera son opinion avec ce titre qui pousse le curseur de titres tels que The Walking Dead ou même Life is Strange, dans lesquels on déplace un personnage et où certaines actions doivent être accomplies pour mener à bien les quêtes proposées. Rien de tout cela avec Harmony. Il est même possible de laisser le récit se dérouler seul pour n’intervenir que lorsqu’un choix est nécessaire. Il est rare que les jeux vous permettent de boire tranquillement votre café tout en suivant un récit mystérieux.

Oui, Harmony est une aventure paisible et doucement intrigante. Nos premiers pas donnent envie d’en voir et d’en savoir plus. Nous nous interrogeons toutefois sur l’arborescence narrative, la multiplicité des choix et donc des fins possibles. Sur les conséquences de nos choix sur les autres protagonistes. En faisant de la narration l’axe principal du gameplay du titre, Don’t Nod sort une fois de plus des sentiers battus et rebattus. Nous pensons que le studio, adepte du genre, saura une fois de plus nous étonner. Le verdict tombera en juin prochain.

Harmony : The Fall of Reverie, Don’t Nod, le 8 juin sur PC (Steam) et Switch et le 22 juin sur PS5 et Xbox Series X/S.