La Ministre de la Transition Énergétique réagit à l’enquête de BFM Business sur le prix des carburants en France par rapport à nos voisins européens.
Pourquoi la France est le seul pays d’Europe où l’essence reste nettement plus chère qu’avant la guerre en Ukraine? Selon notre enquête publiée ce jeudi, le prix moyen hors taxe dans les pays de la zone euro est revenu à son niveau de la fin février. Mais en France, il est encore 16% plus élevé qu’avant la guerre.
Interrogé sur le sujet, Dominique Schelcher, le patron de Système U évoque alors une très vraisemblable “reconstitution de marge” et admet que même la grande distribution, dans son ensemble, ne cherche plus systématiquement à tirer les prix du carburant vers le bas dans ses stations-service qui assurent plus de la moitié des ventes de carburant en France.
Une situation qui irrite le gouvernement qui se débat actuellement contre l’inflation. Dans un tweet ce vendredi (voir ci-dessous), Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique interpelle les distributeurs.
“Inacceptable” d’augmenter “leurs marges sur le dos des Français”.
“J’ai donc demandé aux distributeurs de répercuter au plus vite la baisse sur les prix à la pompe. Et si les blocages ont eu un impact sur les coûts, que cela soit communiqué en transparence”, poursuit la ministre.
Pour rappel, le prix hors taxe du SP95 n’est toujours pas revenu en France au niveau d’avant le début de la guerre en Ukraine. Pourtant le cours du baril de pétrole calculé en euro a retrouvé son niveau de la mi-février 2022.
Le cours servant de référence aux professionnels qui achètent du carburant, notamment dans la grande distribution, affiche ainsi un retour à la normale. Le SP95 coté à Rotterdam s’échangeait ainsi à 62 centimes le litre le 25 février 2022, niveau qu’il a retrouvé fin avril.
Olivier Chicheportiche, Journaliste BFM Business
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