Dans un contexte de crise politique insoluble, le gouvernement intérimaire de Slovaquie a annoncé sa démission.

“J’ai demandé au président du pays de révoquer mon mandat”. Par ces propos, informe France Presse citant des sources slovaques, le Premier ministre slovaque Eduard Heger a annoncé dimanche 7 mai, lors d’une conférence de presse, qu’il demandait à la présidente du pays, Zuzana Caputova, la démission de son gouvernement intérimaire. Eduard Heger a assuré que toutes ses décisions futures seront coordonnées avec le chef de l’Etat. La décision prise par celui qui dirige le gouvernement intérimaire depuis décembre dernier est la conséquence d’une grave crise politique, sans issue, dans ce pays membre de l’Union européenne et de l’OTAN. Plus précisément, le gouvernement de coalition à quatre partis a été renversé par les parlementaires slovaques eux-mêmes en adoptant une motion de censure en décembre. Depuis, Heger et son équipe sont chargés de gérer les affaires de l’État jusqu’aux élections législatives du 30 septembre. Sans préciser les raisons de la démission, la réalité montre que, de jour en jour, la crise politique, les querelles entre les partis cooptés au gouvernement se sont aggravées de plus en plus, fragilisant gravement l’Exécutif. Ainsi, jeudi dernier, le ministre de l’Agriculture, Samuel Vlcan, a annoncé sa démission après la révélation dans la presse d’une affaire liée à une subvention de 1,4 million d’euros accordée à sa propre entreprise. Dès le lendemain, le ministre slovaque des Affaires étrangères Rastislav Kacer a également annoncé son souhait de quitter le gouvernement. Et la liste des complications ne s’arrête pas là, Eduard Heger n’ayant pas réussi à s’assurer le soutien d’une équipe plus ou moins unie dans la gestion des affaires du pays.