Depuis plusieurs années, cette “ampoule rouge” fait des ravages dans les populations les plus précaires. Dans plusieurs grandes villes, la prégabaline, un médicament antiépileptique commercialisé sous le nom de Lyrica, se vend sous le manteau.
Devenue “nouvelle drogue du pauvre”, ce psychotrope, normalement prescrit pour traiter l’épilepsie ou les troubles anxieux, est apprécié pour ses effets désinhibants et stimulants – proches de ceux provoqués par les opiacés -, ainsi que son faible coût – la boîte de 56 gélules est vendue entre 4,55 euros et 21,06 euros, selon le dosage, mais peut être revendu jusqu’à deux euros le comprimé.
Seulement, si dans un cadre médical, la prégabaline permet de limiter les douleurs neuropathiques et troubles de l’anxiété, à forte dose, “la prise de ce médicament expose les personnes à un danger réel de mort”, selon le Dr Saïd Ouichou, interviewé par nos confrères de Franceinfo.
Une obtention plus difficile
Au-delà d’une très forte dépendance, la prise de Lyrica peut entraîner des vertiges, de la somnolence, de l’hypertension artérielle, des convulsions, des difficultés respiratoires, voire un état comateux ou au contraire… un accès de colère. Aussi, l’ANSM relevait déjà plusieurs cas d’overdose dès 2021.
Pour protéger les personnes les plus fragiles, l’ANSM a durci les conditions d’accès à ce médicament : la délivrance est conditionnée à l’obtention d’une ordonnance sécurisée de moins de six mois. Une évolution qui rend la fraude plus difficile, mais qui n’a pas mis un terme à la vente sous le manteau.
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