La météo nationale a annoncé mercredi que l’année 2022 a été “la plus chaude” au Maroc depuis quatre décennies, en raison du changement climatique. Lors de la présentation d’un rapport annuel sur le climat, un responsable de la météo a précisé que la température moyenne pour la période 1981-2010 a été dépassée de 1,63 degré. Le pays a connu sa pire sécheresse depuis des décennies en 2022, entraînant une flambée des prix des denrées alimentaires et une inflation record. Le déficit pluviométrique par rapport à la période 1981-2010 était de -27%, et la saison annuelle agricole a enregistré un déficit de 46%. Les perspectives pour 2023 ne sont pas optimistes, avec un taux de remplissage des barrages de seulement 32,4%. Le roi Mohammed VI a présidé une réunion mardi au cours de laquelle le ministre de l’Equipement et de l’Eau a présenté un plan d’action de 13 milliards d’euros jusqu’en 2027 pour accélérer la construction de nouveaux barrages et des stations de dessalement. Le Maroc souffre d’une pénurie hydrique importante, avec seulement 600 mètres cubes d’eau par habitant et par an, soit quatre fois moins qu’il y a 60 ans. Le ministère de l’Agriculture prédit une augmentation de la sécheresse jusqu’en 2050, avec une baisse de la pluviométrie de 11% et une augmentation des températures de 1,3°C, entraînant une diminution de la disponibilité en eau d’irrigation de plus de 25%.
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