Le miracle de Rome, une ville toujours ambiguë et devenue la capitale de la contre-offensive ukrainienne

Que Draghi ait tenu le gouvernail lorsque Poutine a attaqué et que l’Ukraine a résisté, et que l’Europe en armes a reconstruit le Pacte atlantique avec le fameux voyage à Kiev, n’était guère évident. Que Meloni l’a fait, sans jamais s’écarter, c’est une autre paire de manches

Si Rome est devenue une capitale de la contre-offensive politique, militaire et diplomatique ukrainienne, une ville en uniforme qui accueille Zelenzky en libérateur de son peuple et en gardien des frontières occidentales, cela doit signifier quelque chose. Quelque chose doit pouvoir expliquer le miracle : Rome a toujours été la capitale de l’ambiguïté, notamment en matière de politique étrangère et de défense, et l’adhésion de Degasper au pacte atlantique dans la guerre froide avait toujours trouvé des ennemis et des critiques bien au-delà du pro-soviétisme naturel de Togliatti juste pensez à Dossetti et Fanfani et Moro lui-même, d’excellentes âmes de l’expérience chrétienne-démocrate de gouvernement de la société et de certains aspects de l’Église.