L’Université d’Oxford retire le nom Sackler de ses bâtiments en raison de la crise des opioïdes

L’université d’Oxford a annoncé qu’il retirerait de ses immeubles le nom de la famille américaine Sackler, propriétaire du laboratoire pharmaceutique Purdue, accusée d’alimenter la crise des opioïdes qui a tué des centaines de milliers de personnes.

Suite à une enquête, “l’université a décidé que les bâtiments, les espaces et les titres qui utilisent le nom de Sackler ne le feront plus”, a déclaré l’université dans un communiqué lundi.

Plusieurs galeries de l’Ashmolean Museum, un célèbre musée d’art et d’archéologie au sein de cette université britannique, portaient le nom des Sackler.

Cependant, le nom restera dans les registres des donateurs “dans le but d’enregistrer les dons historiques à l’université”, indique le communiqué.

La promotion agressive par Purdue de l’analgésique OxyContin, poussée par la famille Sackler alors qu’elle savait qu’il créait une forte dépendance, est considérée par beaucoup comme le déclencheur de la crise des opioïdes, qui en 20 ans ont causé plus de 500 000 décès par surdose aux États-Unis.

Le fabricant de médicaments a finalement conclu un accord l’année dernière pour payer jusqu’à 6 milliards de dollars aux victimes et mettre fin à une série de litiges, en échange d’une certaine immunité.

La famille Sackler, connue pour ses dons philanthropiques, a également accepté de ne pas s’opposer au retrait de son nom des bâtiments ou des bourses qu’elle a contribué à financer.

A l’université d’Oxford “aucun nouveau don n’a été reçu de la famille ou de ses trusts depuis janvier 2019”, a-t-il assuré, précisant qu’il conservera les dons déjà reçus.

Plusieurs autres institutions britanniques comme le British Museum, la National Gallery, le Victoria and Albert Museum ou la Tate Gallery ont rompu leurs liens avec la famille Sackler ces dernières années.