2023-05-17 11:35:00
- UBS a soumis son document de rachat de CS à la Securities and Exchange Commission des États-Unis.
- Elle y évalue le gain comptable possible de la transaction à environ 35 milliards de dollars.
- UBS a l’intention d’afficher le bénéfice comptable dès le deuxième trimestre. La réalisation de l’acquisition dépend de l’approbation des autorités fiscales de divers pays.
Dans le document d’environ 100 pages, le prix total du rachat du Credit Suisse est actuellement (au 5 mai) d’environ 3,5 milliards de dollars américains.
Comme on le sait, UBS offre aux actionnaires CS 1 action propre pour 22,48 actions CS, plus une rémunération en actions en cours pour les employés du Credit Suisse d’une valeur de 0,2 milliard, ce qui donne le prix total mentionné.
Bénéfice comptable d’environ 35 milliards de dollars
Selon ce calcul, les anciens actionnaires du Credit Suisse détiendront environ 5,1% de la nouvelle UBS après la conversion, et les anciens actionnaires d’UBS en détiendront 94,9%. Étant donné que les actifs du Credit Suisse au moment de la reprise valent nettement plus que ces 3,5 milliards, UBS a réalisé un important bénéfice comptable sur la transaction. Ce goodwill dit négatif (ou badwill) est estimé dans le document à 34,8 milliards de dollars américains.
Celle-ci a été déterminée sur la base de la juste valeur estimée des actifs acquis, des passifs assumés et de la contrepartie transférée.
La question de savoir si un tel bénéfice comptable éventuel sera déjà enregistré au deuxième trimestre dépendra probablement de la finalisation de l’acquisition d’ici le milieu de l’année. UBS part du principe que tel est le cas. À l’heure actuelle, cependant, l’approbation des autorités fiscales de divers pays fait toujours défaut.
Matthieu Heim
rédacteur en chef
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Matthias Heim a étudié l’histoire économique. Il travaille pour Radio SRF depuis 2007 et est rédacteur économique depuis 2016. Ses domaines de spécialisation sont l’aviation, le tourisme, les transports, le commerce de détail et l’énergie.
Pour Matthias Heim, rédacteur économique de la SRF, il n’est pas encore possible d’évaluer si le bénéfice du livre fera finalement d’UBS le vainqueur. Le fait qu’UBS n’ait payé que “si peu” était dû aux circonstances. “Le rachat s’est fait sous une pression de temps extrême car il était clair qu’une solution devait être trouvée ce week-end – mi-mars”, explique Heim. UBS pourrait donc pratiquement dicter le prix.
Facteur de risque Crise bancaire américaine
La question de savoir si le Conseil fédéral et la Banque nationale pourraient être perdants reste également ouverte. L’alternative aurait été que l’État – c’est-à-dire le gouvernement fédéral – reprenne le CS malade, mais le Conseil fédéral ne l’a explicitement pas voulu, selon Heim. Une commission d’enquête parlementaire pourrait désormais faire la lumière sur ce qui s’est passé dans les jours et les semaines qui ont précédé la prise de pouvoir.
Après tout, selon Heim, il y a de fortes chances que le gouvernement fédéral n’ait pas à dépenser les neuf milliards de francs prévus pour assurer la prise de contrôle. “UBS a déjà procédé à d’importants amortissements de sa propre initiative – par précaution – et peut encore afficher un bénéfice ponctuel d’environ 35 milliards”, déclare le rédacteur économique Heim.
Il est donc peu probable que d’énormes trous d’un milliard de dollars s’ouvrent à l’heure actuelle – mais ce n’est pas exclu malgré tout, car il pourrait encore y avoir des risques inconnus qui sommeillent dans les livres de CS. Selon Heim, la question de savoir si ces actifs inconnus entraîneront un jour des pertes ou des profits dépend aussi beaucoup de la poursuite de la propagation de la crise bancaire aux États-Unis ou de la fin de la tempête.
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