Les médias diffusent une image de fond rouge jaune vert avec deux mains tenant des barreaux de prison, tandis que les radios ont arrêté d’émettre. Le porte-parole du gouvernement, le ministre des Communications, Ousmane Gaoual Diallo, est la principale cible de la colère des médias et a souhaité s’expliquer en déclarant: « J’ai dit qu’il ne sera plus toléré les propos qui sont de nature à opposer les communautés les unes contre les autres. La deuxième chose : les perturbations liées à internet touchent l’ensemble du secteur. Ce ne sont pas les sites internets perturbés qui sont des cibles. » Malgré ces arguments du ministre, l’inquiétude persiste chez les médias. « Nous déployons nos différents moyens de protestation au cours de cette journée sans presse qui a été suivie, même par les médias d’État. Cela montre que le ras-le-bol est grave », a déclaré Aboubacar Camara, le président de l’Union des radios et télévisions libres de Guinée.
Ousmane Gaoual Diallo, le porte-parole du gouvernement, a également appelé au dialogue avec les associations et les syndicats de médias, tout en appelant à l’exigence et au respect du droit. « La presse guinéenne a sa place dans la reconstruction de ce pays. Cependant, il n’y a pas de liberté de la presse sans responsabilité », a-t-il ajouté. Les associations et les syndicats de médias ont indiqué qu’ils souhaitaient se réunir avant de répondre à la main tendue à la proposition de dialogue du porte-parole du gouvernement.
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