Ita Lufthansa, il y a la signature : les Allemands prennent 40% de l’entreprise

Ita Lufthansa, il y a la signature : les Allemands prennent 40% de l’entreprise

2023-05-24 14:35:54

Pour le mariage d’Ita Airways et de Lufthansa, c’est une question d’heures. Demain ou vendredi, au plus tard, le ministère de l’Economie annoncera l’entrée du transporteur allemand dans le capital de l’ex-Alitalia. Une opération qui clôturera définitivement la phase de démarrage et lancera le processus de sortie de l’état de la compagnie aérienne. Un passage troublé et douloureux. D’abord le gouvernement Draghi a accordé – en septembre 2022 – l’exclusivité au fonds américain Certares, puis le gouvernement Meloni, qui venait d’entrer en fonction, a abandonné les termes de l’offre, rouvrant la voie au consortium MSC-Lufthansa qui, pourtant, dans le entre-temps avait perdu le soutien de la famille Aponte, laissant les Allemands seuls face au Trésor. Une négociation difficile qui a demandé plus de temps que prévu : de mi-avril nous sommes arrivés fin mai. Une extension due à des aspects juridiques et à l’évaluation d’Ita.
S’il est vrai que la valeur de l’entreprise italienne a considérablement chuté par rapport à un milliard deux cents millions début 2022, il est également vrai que les chiffres des premiers mois de cette année, ainsi que les perspectives pour l’été, sont meilleurs que prévu. Assez pour que l’exécutif demande une relance de la proposition économique. L’accord a été trouvé sur une valorisation qui oscille entre 750 et 800 millions d’euros, plus que les 600 millions supposés en début d’année. L’entrée au capital se fera par une augmentation de capital réservée : en versant entre 300 et 320 millions d’euros, Lufthansa montera donc à 40 % du capital d’Ita.
Et si sur le plan de l’évaluation économique les Allemands ont accepté la demande italienne, sur le plan juridique ils ont été catégoriques en demandant une série de garanties qui protègent les nouveaux actionnaires face à d’éventuelles contestations futures. Ils craignent notamment le risque – lointain – qu’une certaine continuité avec l’ancienne Alitalia soit reconnue et que des différends imprévus n’apparaissent. Un danger dont Ita se protégera en souscrivant une police d’assurance ad hoc. Par ailleurs, certaines incertitudes pèsent également sur la valorisation de la société. Comme pour dire que Lufthansa veut se protéger de tout risque. Après la signature du contrat, quelques mois s’écouleront avant la clôture, tandis que pour la montée de Lufthansa à 51 %, il faudra attendre le retour aux bénéfices de l’entreprise, d’ici quelques années : la Mef, en revanche, sera définitivement sortir du capital dans les cinq ans . Pendant ce temps, les chiffres commencent à donner raison à l’entreprise dirigée par le PDG Fabio Lazzerini : au premier trimestre 2023, l’entreprise a recommencé à générer des liquidités. Pas de quoi atteindre le seuil de rentabilité en fin d’année, mais un signe positif. Par ailleurs, les recettes se sont élevées à 345 millions d’euros, soit 1,5 % de plus que les estimations précédentes, avec une prévision de 2,5 milliards d’ici la fin de l’année, dont 2,2 % provenant des passagers.



#Ita #Lufthansa #signature #les #Allemands #prennent #lentreprise
1684937944

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.