Chez les personnes âgées, le syndrome de fragilité est considéré comme un “marqueur de risque de mortalité et d’événements péjoratifs”. Une étude menée par des membres de l’Institut de recherche sur le vieillissement Hinda et Arthur Marcus de Boston a révélé que la consommation d’aliments contenant des flavonols, un composant des flavonoïdes, peut réduire les risques de syndrome de fragilité chez les personnes âgées de plus de 70 ans. Entre 10 % et 15 % des personnes âgées souffrent de ce syndrome gériatrique, selon la Haute autorité de santé (HAS).
Les flavonols sont des pigments végétaux que l’on retrouve dans des aliments tels que les pommes, le raisin ou encore les épinards. Les chercheurs ont suivi 1 701 personnes ne présentant pas de syndrome de fragilité, et ce pendant 12 ans. Ils ont constaté qu’une consommation accrue de flavonols est liée à une réduction du risque de développer ce syndrome.
La professeure Shivani Sahni, qui a participé à cette étude, a déclaré: “Un apport plus élevé en quercétine était le flavonoïde qui avait la plus forte association avec la prévention de la fragilité. Ces données suggèrent qu’il peut y avoir des sous-classes particulières de flavonoïdes qui ont le plus de potentiel en tant que stratégie alimentaire pour la prévention de la fragilité.”
Les auteurs de l’étude estiment qu’une consommation supplémentaire de 10 mg de flavonols par jour peut réduire les risques de fragilité de 20 %. Cette quantité est facilement accessible, car elle se trouve dans une seule pomme. Bien que d’autres études doivent être menées pour approfondir ce lien entre la consommation de flavonols et la prévention du syndrome de fragilité, on sait déjà que ces composés ont des effets bénéfiques sur l’inflammation, la diminution des risques cardiovasculaires et la prévention de certains cancers.
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