L’augmentation des infections nosocomiales en France en 2022, liée en partie au Covid-19.

L’augmentation des infections nosocomiales en France en 2022, liée en partie au Covid-19.

Dans cette section avec l’id “”, une image accompagnée de son descriptif a été insérée. L’image montre des infirmières s’occupant d’une patiente atteinte de COVID-19 à l’hôpital de la Timone à Marseille. Le recours à des dispositifs invasifs, tels que l’assistance respiratoire, est associé à un risque accru de maladie nosocomiale.

Le vendredi 26 mai, Santé publique France (SPF) a publié les résultats d’une enquête menée tous les cinq ans dans le cadre du Réseau de prévention des infections associées aux soins (Repias). Cette enquête a révélé qu’entre mai et juin 2022, un patient hospitalisé sur dix-huit a contracté au moins une infection nosocomiale, soit une infection survenue pendant le séjour à l’hôpital. La prévalence des patients infectés atteint 5,71% et a augmenté de 14,7% par rapport à 2017.

Le virus responsable du COVID-19, le SARS-CoV-2, est l’un des facteurs contribuant à cette augmentation, représentant la moitié de la hausse. Si l’on exclut les cas de COVID-19 contractés à l’hôpital, la hausse est d’un peu moins de 5%, une variation non significative selon les auteurs du rapport.

Depuis 2012, la part d’infections nosocomiales stagne plus ou moins, contrairement aux enquêtes antérieures qui ont montré une baisse régulière de 11% entre 2001 et 2012. Les tendances doivent être interprétées avec prudence.

L’enquête a également montré des disparités régionales importantes, avec une prévalence plus élevée en Corse (8%) et dans le Grand Est (6%), et une prévalence plus faible en Centre-Val de Loire et en Bretagne (respectivement 4,6% et 4,25%). Après exclusion des cas de COVID-19, la Provence-Alpes-Côte d’Azur (+38%) et la Bourgogne-Franche-Comté (+33%) ont toutefois connu les plus fortes augmentations.

Selon Anne Berger-Carbonne, responsable de l’unité infections associées aux soins et résistance aux antibiotiques de SPF, la présence de patients plus fragiles pris en charge pendant la pandémie COVID-19, avec des dispositifs invasifs et des pathologies fragilisantes, peut expliquer cette évolution.

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