Une marche pour lutter contre la transmission du VIH/SIDA de la mère à l’enfant à Port-Au-Prince

Une marche pour lutter contre la transmission du VIH/SIDA de la mère à l’enfant à Port-Au-Prince

Ce vendredi 26 mai, une marche a eu lieu, à Port-Au-Prince, en prélude de la fête des mères. Sous la coordination de l’organisation Housing Works et de ses partenaires, cet événement avait pour but de revendiquer des améliorations des conditions de vie, un accès équitable aux traitements et la fin de la stigmatisation envers les personnes affectées par le VIH/SIDA.

Après une conférence de presse tenue plus tôt dans la matinée du vendredi 26 mai, des hommes et des femmes militants, portant tous des pancartes, se sont rassemblés à la rue Fernand, Canapé Vert. D’un pas déterminé, ils se sont ensuite lancés dans une marche à travers les rues de la capitale haïtienne, Port-au-Prince, avec pour destination finale le ministère à la Condition Féminine. Leur objectif: faire résonner leurs voix et de sensibiliser les autorités gouvernementales en vue de l’amélioration des conditions de vie, un accès équitable aux traitements et la fin de la stigmatisation envers les personnes, notamment les mères, affectées par le VIH/SIDA.

Dans une interview accordée à Loop Haïti, Johanne Zidor, responsable de la communication chez Housing Works, a mis en avant l’importance de cette initiative axée sur la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Elle a souligné la nécessité de sensibiliser les jeunes ainsi que les mères vivant avec le VIH/SIDA à travers cette activité, tout en attirant l’attention du gouvernement sur cette problématique.

“L’objectif principal de cette initiative est de mettre en lumière la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Nous nous engageons à sensibiliser les jeunes ainsi que les mères vivant avec le VIH/SIDA, en portant une attention particulière à cette situation critique. De plus, nous espérons attirer l’attention du gouvernement sur cette problématique afin de promouvoir des mesures concrètes”, a-t-elle déclaré.

Marie Malia Jean Fleuri Charles, qui vit avec le sida depuis 28 ans, a souligné l’urgence de lutter contre la transmission du VIH/SIDA de la mère à l’enfant, en mettant en évidence les conséquences potentielles pour les générations futures. Selon elle, la société doit se mobiliser collectivement, car les enfants nés avec le VIH/SIDA coexisteront avec d’autres enfants non infectés, ce qui risque d’aggraver la propagation de la maladie chez la nouvelle génération. Ses paroles résonnent comme un appel pressant à agir pour prévenir cette transmission et garantir un avenir sain aux enfants à venir.

Selon les dernières données publiées par le ministère de la Santé publique et de la Population, en 2021, Haïti comptait environ 336 000 femmes enceintes. Parmi elles, 150 000 ont bénéficié de services prénataux et ont été dépistées pour le VIH/SIDA.

L’analyse du MSPP révèle qu’en 2021, le taux de prévalence du VIH/SIDA était de 2,6 %. Parmi les femmes déjà sous traitement antirétroviral, 2 460 d’entre elles sont tombées enceintes. De plus, 1 560 nouvelles femmes enceintes ont été diagnostiquées positives au VIH/SIDA et ont immédiatement commencé un traitement médical.

Le MSPP a également enregistré 3 432 enfants exposés au VIH/SIDA, nés de mères infectées par cette maladie au cours de la même année. Le taux de séropositivité parmi ces enfants était de 3,70 %. Cela signifie qu’environ 3,70 % des 3 432 enfants exposés ont été testés positifs au VIH/SIDA.

“Ces chiffres soulignent la nécessité continue de renforcer les efforts de prévention de la transmission mère-enfant du VIH/SIDA en Haïti, en mettant en place des stratégies de dépistage précoce, de traitement adéquat et de suivi pour les femmes enceintes et les enfants exposés”, a déclaré Johanne Zidor.
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