Les premiers symptômes de la sclérose en plaques surviennent en quelques heures ou quelques jours, pendant une “poussée”. Cette maladie touche principalement les femmes jeunes, avec un ratio de 4 femmes pour 1 homme, autour de l’âge de 30 ans. En France, on diagnostique environ 4 000 nouveaux cas chaque année. Pendant la Journée mondiale de la sclérose en plaques le 30 mai 2023, nous avons interrogé le Pr Jean Pelletier, Président du comité médico-scientifique de la fondation Les archives pour faire le point sur les symptômes très divers de cette maladie, dont trois en particulier doivent être repérés dès le début.
La sclérose en plaques est une maladie inflammatoire du système nerveux central qui peut toucher l’ensemble du système nerveux central, c’est-à-dire le cerveau et la moelle épinière. Diverses zones sont la cible d’attaques inflammatoires appelées “poussées”. C’est à l’occasion de ces poussées que les symptômes se manifestent en quelques heures ou quelques jours (durée de la poussée). Les personnes atteintes présentent des troubles visuels avec une baisse de la vue au niveau d’un œil et une sensation de flou visuel, des troubles de la sensibilité avec des sensations de fourmillements et d’insensibilité d’un bras, d’une jambe ou des deux bras ou des deux jambes, et un déficit de la motricité avec une gêne pour se servir de sa main, marcher au niveau de la jambe, des membres raides et une sensation d’instabilité.
La maladie peut évoluer très vite, les symptômes étant complètement présents en quelques jours, mais certaines poussées peuvent rentrer dans l’ordre toutes seules, sans traitement. Les symptômes apparaissent puis disparaissent et c’est à posteriori qu’on considère qu’il y a eu des poussées antérieures au moment du diagnostic. L’IRM permet de confirmer le diagnostic de SEP en observant des lésions plus anciennes dans le cerveau et la moelle épinière du patient.
Les douleurs ne sont pas les symptômes prioritaires de cette maladie. Les douleurs peuvent être liées à des contractures, liées elles-mêmes à un mauvais fonctionnement de la motricité. La spasticité c’est-à-dire des raideurs au niveau des jambes peut être source de douleur de même qu’une atteinte de la moelle épinière peut entraîner des douleurs neurogènes.
La progression de la sclérose en plaques est essentiellement caractérisée par des troubles de l’équilibre et de la marche. Au décours de la maladie, ou parfois dès le début, peuvent aussi apparaître des troubles visuels avec une sensation de vue double, des troubles au niveau du contrôle des sphincters urinaires avec sensation d’urgence pour aller faire pipi. Les difficultés cognitives et la fatigue sont également présentes chez les patients atteints de sclérose en plaques.
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