Viol sur mineure à Tata : procès en appel des cinq agresseurs libérés après leur condamnation à un an de prison.

Viol sur mineure à Tata : procès en appel des cinq agresseurs libérés après leur condamnation à un an de prison.

Fatima Zahra, âgée de 15 ans en 2021, a été violée par six hommes à Tata, une ville de la région de Souss-Massa-Draâ. Cinq des violeurs ont été condamnés à un an de prison chacun pour “attentat à la pudeur sur mineure”. Leur procès en appel débute ce mercredi à Agadir, et malheureusement, les prévenus comparaîtront libres car ils ont déjà purgé leur peine de première instance. Le verdict a été vivement critiqué, car il était considéré comme trop indulgent envers ce crime odieux, qui est un sujet de préoccupation important dans la société marocaine.

La jeune victime avait été violée par six hommes dans un village près de Tata en 2021, ce qui avait entraîné une grossesse. Suite à une plainte de la famille, les investigations avaient permis d’identifier le suspect principal, qui n’était autre que l’entraîneur de la jeune fille dans une équipe de football locale. Il fut alors arrêté, ainsi que quatre autres coupables qui l’avaient également violée. Un sixième complice court toujours.

En décembre 2021, le tribunal de première instance d’Agadir a condamné les six accusés à un an de prison chacun pour “attentat à la pudeur sur mineure”. Ce verdict a été considéré comme injuste et illogique par la famille de la victime, qui a appelé à ce que justice lui soit rendue. En effet, la nièce était dans un état déplorable, étant mère d’un enfant de huit mois.

Cette affaire rappelle celle du viol massif et à plusieurs reprises de la fillette de 11 ans de Tiflet, qui avait scandalisé l’opinion publique après le verdict en première instance de trois accusés à deux ans de prison. En appel, ils ont écopé de 20 ans pour l’un et de 10 ans pour les deux autres, au grand soulagement de ceux qui avaient protesté contre le verdict initial trop clément.

En début de semaine, le tribunal de première instance d’Imintanout, dans la province de Chichaoua, a condamné une personne accusée d’attentat à la pudeur sur enfant mineur à huit mois de prison et cinq cents dirhams d’amende. Ces décisions de justice clémentes ont créé une nouvelle controverse et ravivé l’indignation des militants des droits de l’homme et des citoyens, qui les considèrent comme encourageant la violation du caractère sacré de l’enfance.

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