Chartres : Valérie Royant explique comment les biothérapies ont “révolutionné les traitements des rhumatismes chroniques”

Chartres : Valérie Royant explique comment les biothérapies ont “révolutionné les traitements des rhumatismes chroniques”

Traitements, hygiène de vie, aides… Tout au long de leur parcours, les patients souffrant de rhumatismes inflammatoires chroniques peuvent être confrontés à de nombreux questionnements. Pour y répondre, Valérie Royant, cheffe du service de rhumatologie à l’hôpital de Chartres, animera une conférence sur le thème « Bien vivre avec un rhumatisme inflammatoire chronique », samedi 3 juin, à l’occasion d’une journée d’information sur ces maladies.

Quelles sont les personnes les plus touchées par les rhumatismes inflammatoires ?

Il existe différents types de rhumatismes inflammatoires. La polyarthrite rhumatoïde touche principalement les femmes, avec un pic de fréquence entre 40 et 60 ans. Les spondyloarthrites vont toucher plutôt les hommes et souvent des adultes jeunes. Le rhumatisme psoriasique peut concerner tous les spectres d’âges.

Ostéoporose : l’hôpital de Dreux lance une nouvelle formule de dépistage

Quels sont les symptômes de ces maladies ?

Les douleurs, pouvant provoquer des réveils nocturnes notamment, sont les principaux symptômes qui amènent les patients à consulter. Les gonflements articulaires sont les premiers signes d’alerte. C’est ce qui nous permet de lancer l’enquête diagnostic pour essayer de déterminer quel est le type de rhumatisme inflammatoire, afin d’adapter le traitement de la façon la plus efficiente.

Les spondyloarthrites, par exemple, touchent principalement la colonne vertébrale, où il y a beaucoup de structures tendineuses. Cela se traduit par un enraidissement et des douleurs au niveau de la colonne vertébrale.

Comment le diagnostic est-il réalisé ?

Le diagnostic est avant tout clinique. Ensuite des examens radiographiques vont permettre de préciser s’il y a une atteinte structurale ou pas. Aujourd’hui, on se sert beaucoup de l’échographie ostéo-articulaire. Cet examen est devenu pratiquement incontournable en rhumatologie.

Comment fonctionne le guichet de téléexpertise initié par l’hôpital de Chartres ?

On peut voir toutes les structures non osseuses comme la synoviale, qui est la zone en cause dans la polyarthrite rhumatoïde. Cet examen permet de mettre en évidence des signes d’inflammation qui témoignent de l’activité de la maladie.

On fait aussi des bilans biologiques pour déterminer la présence d’anticorps, comme c’est le cas dans la polyarthrite rhumatoïde qui est une maladie auto-immune.

Existe-t-il des traitements efficaces pour soigner ces maladies ?

Il existe différents types de traitements. Il y a le traitement symptomatique de la crise, avec des antalgiques, des anti-inflammatoires ou des corticoïdes, quand le patient a mal.

Depuis une vingtaine d’années, nous avons vu arriver des biothérapies, qui ont révolutionné les traitements de fond des rhumatismes inflammatoires. Ce sont des médicaments issus de la recherche clinique qui permettent de bloquer les phénomènes inflammatoires, d’améliorer le pronostic fonctionnel et de réduire les douleurs.

Peut-on prévenir ces maladies ?

C’est un peu difficile de les prévenir, mais on sait par contre qu’il y a des facteurs génétiques et des phénomènes environnementaux qui interviennent. Le tabagisme est un facteur prédisposant à l’apparition de la polyarthrite rhumatoïde.

Une journée de dépistages et de prévention pour mieux prévenir l’ostéoporose à l’hôpital de Dreux

Quel accompagnement proposez-vous aux patients qui souffrent de rhumatismes inflammatoires chroniques ?

L’éducation thérapeutique permet aux patients d’acquérir les compétences dont ils vont avoir besoin pour gérer au mieux leur vie et leur maladie chronique. On leur apprend à gérer les situations de crise. Il faut avoir une approche globale dans la prise en charge du malade. Il y a toute une approche non médicamenteuse qui est un complément important du traitement médical.

“L’activité physique est quelque chose d’extrêmement important pour la mobilité articulaire, l’entretien de la souplesse, mais aussi pour diminuer la douleur et même les symptômes de la maladie. Cela limite aussi le risque cardiovasculaire, qui est souvent plus important chez ces patients.”

Valérie Royant (cheffe du service de rhumatologie à l’hôpital de Chartres)

Quel est l’objectif de votre conférence ?

C’est une conférence ouverte au grand public. L’objectif est de donner quelques clés pour essayer de trouver des moyens de mieux vivre avec le rhumatisme inflammatoire, en gérant mieux la douleur, la fatigue ou encore l’alimentation. On sait que ces patients ont souvent un microbiote intestinal déséquilibré. En agissant sur cette composante, on peut avoir un impact sur l’évolution de la maladie.

Pratique. Journée d’information sur les rhumatismes inflammatoires chroniques, samedi 3 juin, de 14 heures à 17 h 30, à l’hôpital Louis-Pasteur (salle Le Palio), 4 rue Claude-Bernard au Coudray. À 14 h 30, conférence de Valérie Royant, chef du service de rhumatologie.

Hélène Bonnet

2023-06-03 12:54:00
1685788358


#Chartres #Valérie #Royant #explique #comment #les #biothérapies #ont #révolutionné #les #traitements #des #rhumatismes #chroniques

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.