Qui avait entendu parler de l’ARNm avant la pandémie? Les mains levées sont probablement rares. Le Covid-19 a projeté cette molécule sur le devant de la scène; en quelques mois, elle a quitté la confidentialité de quelques laboratoires pour devenir la coqueluche des grandes firmes pharmaceutiques. Et changer, probablement, le cours de la pandémie, en permettant le développement express de vaccins à ARNm contre le virus du SARS-CoV-2.
Présentées comme une révolution, ces quatre petites lettres ne sont pourtant pas tombées du ciel. Depuis plusieurs décennies, des scientifiques se penchent sur son immense potentiel. Mais faute de financements, les recherches ont piétiné et l’ARNm en est resté à son état de diamant brut.
L’urgence sanitaire mondiale, et les moyens inédits investis par les États dans la recherche pour y faire face, ont servi de super accélérateur pour l’ARNm. Désormais porteur d’une cascade de promesses, celui-ci collectionne les essais cliniques, contre la grippe ou le VIH. Les recherches les plus avancées concernent le cancer de la peau: un vaccin à ARNm de Moderna, couplé à un traitement d’immunothérapie, réduirait de 65% le risque de récidive et de décès en offrant un traitement spécifiquement adapté à la tumeur du patient. Le chef du Département d’oncologie des HUG, Olivier Michielin, parle de la naissance d’une «nouvelle ère» en oncologie.
Alors que plus de 40’000 nouveaux cas de cancer sont diagnostiqués en moyenne chaque année en Suisse et que cette pathologie est la deuxième cause de décès la plus fréquente, les quatre petites lettres semblent définitivement installées sous les projecteurs.
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– La revanche de l’ARN messager
L’urgence sanitaire mondiale et les moyens inédits investis par les États dans la recherche pour y faire face ont servi de super accélérateur pour l’ARNm. Il est désormais porteur d’une cascade de promesses.