La surconsommation d’aliments ultra-transformés associée à un risque de symptômes dépressifs, selon une étude de l’Inserm

La surconsommation d’aliments ultra-transformés associée à un risque de symptômes dépressifs, selon une étude de l’Inserm

Si le lien est déjà connu avec des maladies métaboliques et certains cancers, une nouvelle étude évoque des symptômes dépressifs.

On le sait, une sur-consommation d’aliments ultra-transformés est associée à un risque plus important d’obésité, de diabète, ou de cancer, de déclin cognitif.

Cette fois, une étude de l’équipe de Tasnime Akbaraly, chercheuse Inserm au Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations à Paris, a cherché à confirmer un lien entre ce type d’alimentation et la santé mentale.

Les chercheurs ont pris comme base une étude précédente ayant établi qu’un régime alimentaire de type occidental, riche en aliments gras et pauvre en fruits et légumes, était lié à un surrisque de dépression.

La chercheuse explique le pourquoi de sa démarche :

” Il a été montré que ces produits favorisent le stress oxydatif et l’inflammation, et qu’ils modifient le microbiote intestinal ou encore l’expression du génome. Il n’est donc pas exclu qu’ils aient un impact sur la santé mentale, connue pour être sensible à ces différents facteurs.”

Et ce sont les données d’une grande cohorte britannique (intégrant des fonctionnaires britanniques de 35 à 55 ans, embauchés entre 1985 et 1988) qui ont servi de base à cette étude.

Dans un premier temps, la proportion d’aliments ultra-transformés dans leurs apports quotidiens totaux était calculée. Des proportions réparties en cinq groupes correspondant à autant de niveaux de consommation d’aliments ultra-transformés.

Enfin, les scientifiques ont analysé la récurrence de leurs éventuels symptômes dépressifs au cours des 13 années de suivi. L’étude a porté sur 4 554 participants (dont 74 % d’hommes).

Résultat ? Le communiqué de l’Inserm les résume :

” Les participants qui consommaient le plus d’aliments ultra-transformés (soit un tiers de leurs apports totaux) avaient 30 % de risque supplémentaire de présenter des épisodes de symptômes dépressifs récurrents, par comparaison avec les participants dont la part des aliments ultra-transformés dans les apports quotidiens était inférieure à un cinquième.”

La chercheuse estime que ces résultats doivent encourager à sonder plus encore l’effet des différents procédés de transformation alimentaire, des additifs, des émulsifiants et des conservateurs, sur notre santé mentale.
#lien #entre #aliments #ultratransformés #troubles #santé #mentale
publish_date]

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.