Biomarqueurs et endophénotypes pour une prise en charge personnalisée des patients

Les études sur le sommeil fournissent une mine d’informations physiologiques qui peuvent faire progresser de nombreux aspects de la pratique clinique. Dans une interview à SLEEP 2023, Reena Mehra, MD, MS, directrice et professeure de médecine au Sleep Disorders Center, Cleveland Clinic, a souligné le potentiel offert par les endophénotypes issus des études sur le sommeil pour prédire les résultats cliniques, y compris des conditions telles que la fibrillation auriculaire (FA ).

“Cela peut être utile en termes de dépistage, en termes de prédiction des résultats, ce qui vous aide ensuite à stratifier les populations, et également pour la réactivité au traitement”, a-t-elle déclaré. “Ainsi, ces biomarqueurs issus des études sur le sommeil peuvent nous être utiles de diverses manières.”

Une grande partie du traitement de l’apnée du sommeil est axée sur la gestion des symptômes du patient. Ces dernières années, le domaine de l’endophénotypage a suscité une attention considérable, signalant une reconnaissance croissante de la nécessité d’aller au-delà des mesures simplistes.

“L’intégration (de la gestion des symptômes cliniques) avec les données objectives que vous obtenez d’une étude sur le sommeil est importante”, a-t-elle expliqué.

Mehra et son équipe de la Cleveland Clinic ont reçu un Discovery Accelerator Award qui leur permettra de collaborer avec IBM pour examiner plus en détail comment les différentes facettes de la physiopathologie de l’apnée du sommeil contribuent à la FA. La thérapie CPAP est le traitement de première ligne, mais l’option optimale dépend de l’individu.

Les progrès ont conduit à des voies de traitement supplémentaires telles que la stimulation du nerf hypoglosse et les appareils buccaux et Mehra a partagé sa motivation à trouver un moyen de déterminer quelle stratégie de traitement spécifique est la meilleure pour chaque patient.

“Je pense qu’il est possible de l’examiner davantage, ou même de faire des analyses par grappes où vous pouvez voir s’il existe des groupements de symptômes, et des résultats polysomnographiques, des endophénotypes, à partir des études sur le sommeil – qui, lorsque vous les prenez ensemble, font un meilleur travail de déterminer qui va tirer profit d’une thérapie spécifique.”