En effet, la franchise du Colorado a eu du mal lors de son cinquième match, joué à domicile, montrant des difficultés à distance (5/23) et aux lancers francs (13/23), gênée par la défense tenace de Miami et probablement affectée par la pression nerveuse de conclure la série. Pourtant, Jimmy Butler du Heat a enfilé sa cape de super-héros dans le dernier quart-temps en marquant 13 de ses 21 points en trois minutes. Il a finalement craqué avec une mauvaise passe et un tir manqué dans les dernières secondes. L’équipe de Denver a vaincu et exulté, mais Nikola Jokic était flegmatique jusqu’au bout, partant d’abord serrer la main des perdants lors de la remise des trophées. Même en recevant son trophée de MVP avec sa fille dans les bras, Jokic est resté impassible, tandis que ses deux frères aînés étaient submergés par les larmes.
Le Serbe a été géant dans ce match, marquant 28 points et réalisant 16 rebonds, conduisant son équipe à remporter sa première finale en 47 saisons de présence dans la ligue. Jokic a été ultra-dominant, doté d’un “QI basket” exceptionnel et d’une grande altruisme. Il a brillé tout au long de cette finale et a déjà été élu double MVP de la saison régulière en 2021 et 2022, ce qui lui confère désormais le statut officieux de meilleur joueur de la planète, tout comme le compatriote de Djokovic, Novak Djokovic, lauréat d’un 23e Grand Chelem record à Roland-Garros.
La réussite des Nuggets vient couronner une saison quasi parfaite, bouclée à la première place de la conférence Ouest, préalable à des play-off où leur domination a été incontestable. Ce triomphe récompense également le pari de la continuité fait par ses dirigeants, en particulier le propriétaire de la franchise Stan Kroenke, adepte de la patience dans un monde d’urgence et déjà champion en NFL avec les Los Angeles Rams et en NHL avec le Colorado Avalanche. L’entraîneur Michael Malone a commencé à paver la route de ce succès il y a huit ans, avec dans cette équipe où le collectif l’emporte sur l’individu, un leader qui incarne mieux que quiconque cette valeur : Nikola Jokic, arrivé en même temps que lui dans le Colorado après avoir été drafté l’année précédente en 41e position, dans l’indifférence générale.
Dans ce match décisif, le Heat a d’abord montré les crocs malgré la présence de Michael Porter Jr (16 points / 14 rebonds), Jamal Murray (14 points / 8 passes décisives) et Aaron Gordon (4 points), pourtant si forts dans cette finale. Denver a tremblé jusqu’au bout mais a réussi à en sortir grâce à sa défense, comme l’a souligné Jokic. Miami ne pouvait que déplorer ce quatrième échec en finale après les éditions de 2011, 2014 et 2020, alors qu’ils étaient déterminés à écrire l’histoire en devenant la première équipe tête de série numéro 8 championne NBA.
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