L’effondrement de la porte du bac du Plan Incliné de Ronquières : le député François Desquesnes réclame une enquête indépendante.

Le SPW, après avoir évité une catastrophe, continue de s’intéresser au sort du bac numéro 1 du Plan Incliné de Ronquières. Alors qu’une troisième grue a été transportée sur le site pour retirer la porte endommagée mercredi dernier, le député de Soignies, François Desquesnes, exprime des inquiétudes quant aux effets catastrophiques que cet incident aurait pu avoir. Il a interpellé le ministre Henry pour demander une enquête indépendante sur l’accident lors d’une séance publique ce lundi.

Pour rappel, l’effondrement d’une porte du seul bac encore en activité du Plan Incliné de Ronquières le 3 juin dernier a entraîné l’arrêt de la navigation fluviale sur le canal Bruxelles-Charleroi. Le site est complètement à l’arrêt pour plusieurs jours et l’opération de dégagement de la porte endommagée nécessite le déploiement d’une grue spéciale. Le deuxième bac est à l’arrêt depuis plusieurs années en raison de travaux de rénovation.

Lors de la séance publique du Parlement wallon de ce lundi, le député wallon et chef de file des Engagés, François Desquesnes, a interrogé le ministre de la Mobilité, Philippe Henry (Ecolo), afin de connaître les causes et les origines de cet accident, ainsi que les suites et les travaux organisés pour maintenir cette liaison importante entre Bruxelles et la Région du Centre.

Le ministre des travaux publics a déclaré en commission que le dernier rapport sur cet ouvrage remontait à juin 2020 et qu’une nouvelle inspection était prévue pour ce mois de juillet. Les travaux du Plan Incliné de Ronquières seront répartis sur plusieurs années en alternant entre le bac 1 et le bac 2. Des ressources humaines et budgétaires importantes devront être déployées, mais le coût exact n’est pas encore connu. Pour l’instant, des itinéraires de déviation passent par Tournai et Namur. Le bac 2 devrait être remis en service dans 4 à 5 semaines et assurera la navigation jusqu’en 2026.

Le député de Soignies est satisfait de la réactivité du SPW et de la remise en activité du bac 2 mi-juillet, mais il lance tout de même un appel d’alarme en rappelant que “nous avons frôlé une véritable catastrophe ! La péniche aurait pu être coupée en deux, des personnes auraient pu être écrasées par la porte… Le bac numéro 1 du Plan Incliné est devenu une véritable guillotine. Il est particulièrement préoccupant que les câbles qui soutiennent les portes fassent l’objet d’un contrôle moins strict que les câbles d’ascenseurs. Je demande donc que le ministre ordonne une enquête indépendante pour comprendre comment un tel accident a pu se produire. La sécurité des utilisateurs des voies hydrauliques doit être garantie sur chaque ouvrage d’art, et le ministre doit agir immédiatement”, conclut François Desquesnes.