Jack Smith, le procureur spécial chargé des deux enquêtes fédérales visant Donald Trump, était jusqu’alors resté discret. Le 6 juin, une équipe de la chaîne NBC l’a filmé marchant entre deux gardes du corps, sacoche sur l’épaule, témoignant de sa rare présence publique.
Cependant, le 8 juin, Jack Smith a accepté de se présenter devant les médias pour lire une courte déclaration confirmant l’inculpation de Donald Trump, formalisée mardi 13 juin. Le magistrat indépendant a expliqué que l’enjeu de son instruction était la protection des secrets d’État et de la sécurité nationale, et non pas un règlement de comptes politique. L’autre dossier dont il est chargé est tout aussi grave, puisqu’il s’agit de la tentative de coup d’État lors de la période de transition, fin 2020, qui a abouti à l’assaut du 6 janvier contre le Capitole.
Jack Smith a été désigné par le ministre de la justice, Merrick Garland, pour mener ces enquêtes. Ce choix avait été justifié comme étant celui d’une personne capable de mener ses tâches de façon équitable et rapide. Cependant, depuis sa nomination, Donald Trump a multiplié les attaques contre Jack Smith, allant jusqu’à le qualifier de « voyou », de « dérangé » et de « haineux ». La pression sur les épaules de Jack Smith est donc énorme, car c’est non seulement sa carrière qui est en jeu, mais aussi la crédibilité du ministère public et le fonctionnement de l’État de droit.
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Jack Smith, âgé de 54 ans, est diplômé de l’université de New York à Oneonta et de la faculté de droit de Harvard. Il a occupé plusieurs postes dans le domaine de la justice, entre autres dans les bureaux de district de Manhattan et de Brooklyn, ainsi qu’à l’unité d’intégrité publique du ministère de la justice. Durant ses fonctions, des doutes ont été soulevés sur sa propension à fermer certaines investigations politiques qu’il jugeait non abouties. Jack Smith s’en était défendu en affirmant son impartialité.
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