Décès tragique d’un coureur lors du Tour de Suisse : l’étape de transition tourne au drame

Ça devait être une étape de transition. De celles où une échappée au long cours atteint son but. Wout van Aert n’avait d’ailleurs pas caché qu’il l’avait cerclée de rouge. Mais tout ça, c’était avant. Avant qu’un drame s’abatte sur le Tour de Suisse. Ce vendredi, en fin de matinée, l’équipe Bahrain-Victorious annonça une nouvelle qui glaça le sang du monde du vélo.
Ce vendredi matin, l’incompréhension et l’effroi régnaient au pied des bus. Romain Bardet n’était pas le moins atteint. Si le Français n’avait pas vu la sortie de route de Mäder, il avait constaté l’envol de Magnus Sheffield, heureusement “seulement” victime d’une commotion cérébrale. “Jeudi, quand je vous ai vu à l’arrivée, je n’avais pas conscience de la gravité, dit-il à nos confrères de L’Équipe. J’ai vu Magnus (Sheffield), je l’ai vu tomber devant moi, je savais qu’il y avait une autre chute, mais… C’est en discutant entre les coureurs le soir que l’on a compris la gravité des choses, même si je m’imaginais la scène. C’est un virage qui était dangereux dans le sens où l’on ne voyait pas la sortie. On avait eu 4 ou 5 kilomètres que l’on pouvait prendre à 100 à l’heure, c’était le premier virage qui refermait un peu, et honnêtement, on s’est tous fait surprendre par la vitesse. Moi j’étais en difficulté dans l’ascension. Quand c’est comme ça, j’essaye de laisser une petite distance de sécurité et d’être lucide en descente, parce que l’on sait qu’à 100 à l’heure, la moindre erreur peut être catastrophique.”
Face à un tel drame, les organisateurs ont, évidemment, décidé de neutraliser la 6e étape. Après une minute de silence, les coureurs, affublés d’un brassard noir, ont roulé tous ensemble les 20 derniers kilomètres, les équipiers de Mäder franchissant la ligne devant le reste du peloton sous les applaudissements du public.
Maintenant, les discussions portent sur la suite de la course. Roulera-t-on, comme prévu, samedi et dimanche. “Nous allons en parler, explique-t-on du côté de l’organisation. Parce que tout le monde est très affecté par ce drame.”
Comment ne le serait-on pas ?
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