Lucien Georgelin, the head of the company bearing his own name, asserts that his business is “on the brink of collapse”. In total, 350 jobs are said to be at risk.
Un nom du patrimoine agroalimentaire français sur le point de mettre la clé sous la porte ? Jeudi, dans un entretien accordé au journaliste spécialisé Olivier Dauvers pour son blog “Le Web Grande Conso”, Lucien Georgelin, patron et fondateur de l’entreprise familiale du même nom, deuxième producteur français de confitures (derrière Andros), a révélé les difficultés financières traversées par sa société. Selon lui, elle est “au bord du précipice”, et 350 emplois sont menacés, à cause d’une difficulté de trésorerie.
Interrogé ce dimanche par le quotidien régional “Sud Ouest”, Lucien Georgelin s’est voulu un tout petit peu moins alarmiste. “On n’est pas tout à fait au bord du précipice, mais c’est quelque chose qui pourrait arriver”, avoue-t-il. Il explique : “La société n’a pas les finances nécessaires pour acheter tous les fruits qu’elle devrait en vue des grosses commandes de fin d’année, qui pèsent à elles seules 5 à 6 millions d’euros.” “Les mois de novembre et décembre pèsent près d’un quart de notre activité”, a précisé le patron au blog “Le Web Grande Conso”.
Il craint ainsi de ne pas pouvoir livrer ses clients de la grande distribution. “Je n’aurais pas les moyens d’y arriver sans aide financière qui me permettrait de joindre les deux bouts. Il me faudrait 3 à 4 millions d’euros pour arriver à un travail tranquille”, prévient-il auprès de “Sud Ouest”. Derrière ce manque de trésorerie, il y a selon le fondateur de la société basée à Virazeil, dans le Lot-et-Garonne, “une succession de phénomènes” : des chocs extérieurs, le Covid et la crise inflationniste, en particulier de ses matières premières (fruits, verre…), mais également “des investissements importants” ces dernières années, chiffrés à plus de 20 millions d’euros. Pourtant, la rentabilité est “bonne”, selon Lucien Georgelin. “Va-t-on condamner une entreprise rentable, 100% familiale, patrimoniale, qui a le soutien de ses clients, juste parce qu’elle ne peut pas acheter des matières premières ?”, fait-il mine de s’interroger.
Le cri d’alarme du patron de l’entreprise qui vend également des compotes, des pâtes à tartiner ou encore des céréales, a vraisemblablement eu un effet. “À la suite de l’article publié jeudi, j’ai reçu des appels de tous les patrons de la grande distribution pour m’affirmer leur soutien, pour m’aider à passer ce cap”, a-t-il rapporté à Sud Ouest. Selon lui, “certains sont d’ailleurs prêts à nous accorder des crédits de campagne, à s’engager à prendre des volumes sur deux ans, en attendant que l’on puisse retrouver l’équilibre”. Pour sortir de cette mauvaise passe, Lucien Georgelin a également dit s’engager “publiquement à donner 10 % de l’entreprise aux salariés. (…) Parce que si on s’en sort, ça sera avec eux”.
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