Airbus enregistre une commande historique de 1230 avions en Inde

Airbus enregistre une commande historique de 1230 avions en Inde

Cette commande “historique” a été révélée au premier jour du salon aéronautique du Bourget en présence du président exécutif du constructeur franco-allemand Airbus, Guillaume Faury. “Personne n’a jamais effectué une commande de cette importance, et elle témoigne du potentiel de l’aviation indienne”, a ajouté Pieter Elbers, transfuge de la compagnie néerlandaise KLM, sur l’estrade d’une salle de presse bondée.

L’avionneur européen n’actualise plus ses prix catalogue depuis 2018, et Guillaume Faury a refusé de communiquer le montant au contrat révélé lundi. Mais, selon le dernier tarif connu, cette transaction pourrait atteindre la bagatelle de 55 milliards de dollars.

Un marché indien en forte croissance

La commande porte à pas moins de 1230 le nombre de modèles de ce type commandés par la compagnie IndiGo, qui compte surfer sur l’explosion de la demande en voyages aériens en Inde et qui s’est déjà vu livrer 253 appareils de la famille A320neo.

Lire aussi: L’aviation internationale signe son retour, malgré tout

L’Inde est le troisième marché du transport aérien au monde. Selon les prévisions d’Airbus, son trafic aérien devrait connaître une croissance annuelle moyenne de 6,6% au cours des deux prochaines décennies, un rythme presque deux fois plus élevé que la moyenne mondiale. Dans ses prévisions actualisées la semaine dernière, l’avionneur avait estimé qu’entre 2023 et 2042, le trafic intérieur indien devrait être multiplié par cinq. “Avec le réveil de l’économie indienne, nous avons l’occasion formidable de mettre les voyages aériens à la portée d’autant de clients indiens que possible”, a plaidé Pieter Elbers, dont la compagnie assure aujourd’hui 1800 vols par jour, 16 ans après sa fondation.

Une autre compagnie indienne, Air India, était à l’origine de la précédente plus importante commande d’appareils civils de l’histoire, 470 unités en février dernier, mais ventilés entre 250 à Airbus et 220 à son concurrent américain Boeing. Elle comprenait aussi bien des monocouloirs que des gros-porteurs, aux tarifs plus élevés.

“Le retour du bon vieux temps de l’excitation du salon”

Plus important au monde en nombre de visiteurs – 320 000 personnes attendues, le grand public y ayant accès à partir de vendredi – le salon du Bourget est traditionnellement marqué par les mégacommandes d’avions, des démonstrations en vol et des présentations technologiques. Il a vu la visite lundi du président français Emmanuel Macron.

Lire aussi: Défauts techniques, suites de la pandémie: les constructeurs aéronautiques peinent à redémarrer

Cette 54e édition, placée sous le signe de la crise du climat et des pressions sociétales qui s’exercent sur un secteur contribuant à près de 3% des émissions de CO2 mondiales, est présentée comme “le salon de la reprise” après la pandémie. C’est “le retour du bon vieux temps de l’excitation du salon”, s’enthousiasmait Guillaume Faury. Alors que le trafic aérien mondial est en passe de retrouver son niveau d’avant-Covid, les compagnies cherchent à renouveler leurs flottes par des avions plus rentables, qui consomment moins de carburant.

Mais pour 14 ONG de défense de l’environnement, le salon du Bourget illustre au contraire “un déni climatique”. “Sans limiter le trafic aérien, nous ne pourrons pas suffisamment réduire les émissions, le bruit ou la pollution dues au secteur, dans le temps imparti”, ont affirmé ces organisations réunies sous la bannière “Stay Grounded” (“restez au sol”, mais aussi “soyez réaliste”).

Lire aussi: Genève Aéroport s’attend à une forte affluence cet été

dans un article qui peut se classer haut dans Google
#IndiGo #acheter #avions #Airbus #grosse #commande #lhistoire #laviation #civile
publish_date]

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.