Le terminus du tube digestif (gros intestin), regroupant cæcum, côlon, rectum et anus, mesure environ 1,5 m. N’y arrivent que les résidus du chyme non réabsorbés, donc les déchets de la digestion comme des fibres alimentaires, des minéraux…
Ces déchets franchissent, pour y parvenir, une sorte de sas constitué de deux replis de la muqueuse qui s’ouvrent en sens unique. À partir de ce moment, la digestion ralentit, et entame un mode tranquille. Après avoir passé 2 à 6 h dans l’estomac, puis 1 ou 2 h dans l’intestin grêle, ce qui reste de l’aliment va s’installer un ou deux jours. Toutes les 3 minutes, les parois se contractent, pétrissent et poussent les résiduspendant qu’un maximum d’eau (chargée de sels minéraux) est réabsorbé via la muqueuse. Ainsi, au fil de leur avancée, ces résidus s’épaississent et se chargent en déchets divers, comme des cellules de la muqueuse, des bactéries…
Le trajet des résidus jusqu’à l’évacuation
Encore liquides dans le côlon droit (ou côlon ascendant), les résidus deviennent solides en abordant le côlon gauche (ou côlon descendant). Dans tout cet espace, plus trace d’assimilation de nutriments. Par contre, les bactéries pullulent puisque c’est le lieu dédié à la flore intestinale qui pèse entre 1,5 et 2 kg ! Certaines de ces bactéries possèdent leurs propres enzymes qui vont digérer les dernières traces de nutriments, produire des substances telles que la vitamine K (impliquée dans la coagulation sanguine), mais qui peuvent aussi dégager des gaz comme l’hydrogène ou de méthane, à l’origine de ces flatulences qui nous dérangent : nous produisons de 400 à 1400 ml par jour de gaz, odorants à cause des dérivés soufrés. Au fil des contractions, les fèces se sont fragmentées en sortes de “boules”, qui, une fois survenues à l’extrémité du côlon, abordent bien lire. Ce dernier segment de l’intestin, de 12 cm environ, stocke les matières fécales au niveau de l’ampoule rectale capable de dilatation, et fermée par le sphincter anal, sorte d’anneau musculaire. Lorsqu’une quantité d’excréments suffisante s’y est accumulée, elle fait pression sur le sphincter interne, qui se relâche et déclenche l’envie d’aller aux toilettes, mais aussi la contraction du sphincter externe permettant de retenir les selles (la continence). C’est une fois installé et prêt que ce sphincter externe est relâché, de manière volontaire, pour permettre l’évacuation.
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