Une ville brésilienne approuve la première loi qui garantit les droits sur une rivière – 23/06/2023 – Brésil

~~”Les droits intrinsèques du fleuve Laje sont reconnus comme une entité vivante et soumise à des droits, et de tous les autres plans d’eau et êtres vivants qui y existent naturellement ou avec lesquels il interagit, y compris les êtres humains, considérant qu’ils sont interdépendants dans un système interconnecté, intégré et interdépendant ». C’est ainsi que le conseil municipal de Guajará-Mirim, Roraima, a défini la rivière Laje dans la première loi brésilienne qui reconnaît les droits légaux d’une rivière.

Selon la nouvelle législation municipale, la rivière a le droit de « maintenir son débit naturel », de « nourrir » et de « se nourrir », « d’exister avec ses conditions physico-chimiques appropriées à son équilibre écologique » et d’interagir avec les êtres humains chaque fois que traitent de “leurs pratiques de pêche spirituelle, de loisir, artisanale, agroécologique et culturelle”.

L’auteur de la proposition était le conseiller du Parti socialiste brésilien Francisco Oro Waram, chef du village Waram, situé dans la région de la rivière Lage. Appelé Komi-Memen par les indigènes, le fleuve Amazone se jette dans la Madère, qui à son tour alimente l’Amazonie.

L’octroi de ces prérogatives au fleuve s’inscrit dans une tendance à reconnaître la nature elle-même comme titulaire de droits, dépassant la régulation de son exploitation par l’homme. La thèse est basée sur le principe que l’environnement a des droits inhérents à son existence, qui doivent être reconnus dans la législation ainsi que ceux des citoyens.

Traduit par José Alberto Gutiérrez

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