L’administration du président américain Joe Biden s’inquiète que la contre-offensive ukrainienne ait commencé plus lentement que prévu, mais elle n’est pas pressée de tirer des conclusions. Le 26 juin, écrit la publication Le New York Times citant des sources anonymes parmi les hauts responsables militaires.
Après trois semaines de contre-offensive, l’armée ukrainienne est confrontée à une série de problèmes qui rendent difficile la mise en œuvre de ses plans, malgré le fait qu’elle possède les dernières armes occidentales, écrit le journal. L’un des problèmes majeurs est celui des vastes champs de mines. De très vastes zones ont été minées, ce qui a notamment affecté un certain nombre de véhicules blindés américains Bradley – plus de 15% de ces véhicules fournis à l’Ukraine ont été endommagés ou détruits par des mines. De plus, les Russes ont creusé de vastes lignes de tranchées pendant des mois, ce qui a rendu difficile leur expulsion. Les hélicoptères d’attaque russes KA-52 ralentissent également l’avancée des forces de défense, indique la publication.
Un haut responsable militaire américain a déclaré que les forces ukrainiennes s’étaient arrêtées à des endroits le long des lignes de front pour réévaluer les tactiques et les méthodes de percée et de nettoyage qui fonctionnaient le mieux.
Malgré la lenteur des progrès de la contre-offensive, les responsables ukrainiens affirment que les principales batailles pour percer les défenses russes restent à venir. Étant donné que le gros des forces ukrainiennes est toujours en réserve, ont-ils dit, il est trop tôt pour juger du succès ou de l’échec.
À Washington, les responsables de l’administration Biden appellent publiquement à la patience, mais en privé, ils craignent que les progrès initiaux aient été lents, selon la publication. Un haut responsable de l’administration a qualifié les résultats des deux premières semaines de “qui donnent à réfléchir”. “Ils sont en retard”, a-t-il dit.
La source a reconnu le rythme des opérations plus lent que prévu, mais a ajouté que ce n’était pas une surprise étant donné les défenses étendues de la Russie et a mis en garde contre toute conclusion générale des opérations initiales.
La publication écrit que l’Ukraine cherche à diviser le territoire occupé par la Russie dans le sud en deux zones, coupant les lignes d’approvisionnement vers la péninsule de Crimée et créant un point d’appui pour une nouvelle offensive. Pour ce faire, les forces de défense doivent se déplacer vers le sud jusqu’à la mer d’Azov. Les principales structures défensives des envahisseurs sont situées à dix kilomètres derrière un territoire bien défendu, et c’est la zone la plus difficile pour une percée, écrit le journal.
La stratégie de l’Ukraine consiste à sonder et à frapper plusieurs cibles pour trouver des points faibles dans la défense. La Russie se prépare depuis des mois à une offensive et tente de ralentir les forces ukrainiennes avec des mines, de l’artillerie, des hélicoptères de combat et des contre-attaques.
Le succès de l’Ukraine dépend désormais du nombre de chars, de véhicules blindés et de soldats qu’elle peut sauver avant d’atteindre la principale ligne de défense, indique la publication.
La Russie, pays agresseur, a déclenché une guerre contre l’Ukraine en 2014, lorsqu’elle a occupé la Crimée et une partie des régions de Donetsk et Lougansk. Le 24 février 2022, la Russie a lancé une invasion à grande échelle de l’Ukraine depuis le nord, l’est et le sud.
En avril, les Forces de défense ukrainiennes ont expulsé les envahisseurs des régions du nord de l’Ukraine et, à l’automne, elles ont désoccupé une partie des régions de Kherson, Mykolaïv et Kharkiv.
Le 5 juin 2023, le ministère ukrainien de la Défense a annoncé que dans certaines régions, les forces de défense étaient passées à des opérations offensives. Le 24 juin, le département a signalé que le groupe oriental des Forces de défense ukrainiennes avait lancé le 24 juin une offensive simultanément dans plusieurs directions.
Depuis le début de l’offensive, les troupes ukrainiennes au sud ont libéré 130 km² de territoire, et il y a aussi des succès tactiques à l’est, a informé le 26 juin la vice-ministre de la Défense Anna Malyar.
2023-06-26 23:26:01
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