L’ancien patron d’Audi, Stadler, évite la prison dans le scandale des émissions de VW

L’ancien patron d’Audi, Stadler, évite la prison dans le scandale des émissions de VW
  • Par Damien McGuinness
  • Nouvelles de la BBC, Berlin

Source d’images, LUKAS BARTH-TUTTAS/PISCINE/EPA-EFE/REX/Shutterstock

Légende,

La condamnation de Rupert Stadler ne fera peut-être pas grand-chose pour calmer la colère des consommateurs, mais VW cherche désespérément à sortir du scandale

L’ancien directeur général d’Audi, Rupert Stadler, a été condamné à 21 mois de prison avec sursis et à une amende pour fraude et négligence dans le scandale des émissions de diesel de 2015.

Il est le premier top manager à être jugé et condamné dans le cadre du Dieselgate.

Le constructeur automobile allemand Volkswagen et sa filiale Audi ont admis à l’époque avoir utilisé un logiciel de triche afin que leurs voitures apparaissent moins polluantes lors des tests.

Stadler était autrefois une star de l’industrie automobile allemande.

Il n’a pas été accusé d’avoir ordonné l’utilisation d’un logiciel de triche sur les émissions, mais a admis ne pas en faire assez pour arrêter l’arnaque et stopper les ventes des voitures concernées.

Il avait initialement nié l’accusation, mais deux ans et demi après le début du procès, lui et deux autres accusés se sont vu proposer un accord de plaidoyer évitant les peines privatives de liberté en échange de leurs aveux.

Dans un revirement dramatique en mai, ils ont ensuite accepté et admis leurs rôles.

En plus de sa peine avec sursis, Stadler a été condamné à une amende de 1,1 million d’euros (950 000 £).

Wolfgang Hatz, un ancien patron des moteurs Audi, a été condamné à deux ans avec sursis pour fraude et à une amende de 400 000 €, tandis qu’un autre ingénieur a écopé de 21 mois et d’une amende moindre. Tous deux avaient admis avoir manipulé des moteurs diesel.

VW cherche désespérément à tirer un trait sur le scandale afin de pouvoir se concentrer sur sa tentative d’abandonner le diesel et de passer aux véhicules électriques.

Mais la condamnation de M. Stadler ne fera peut-être pas grand-chose pour apaiser l’indignation des consommateurs. Aux yeux du public allemand, le plaidoyer de culpabilité de Stadler n’avait pas l’air particulièrement pénitentiel. Cela n’est venu qu’après que les juges l’ont menacé de prison.

Ses aveux le mois dernier n’admettaient pas une implication directe dans le Dieselgate, seulement des erreurs commises dans le traitement de l’affaire. Dans la salle d’audience, son avocat a lu un texte soigneusement écrit et compliqué, plein de mises en garde, de conditionnels et de la voix passive.

Stadler a admis avoir eu des occasions d’intervenir et d’agir, mais ne l’avait pas fait et l’avait profondément regretté. “Il ne savait pas [about the software] mais avait accepté avec approbation que c’était possible », était la formulation. « Plus de soin aurait été nécessaire ».

Dans la salle d’audience, il a confirmé la déclaration écrite par un simple “oui”. Pour les consommateurs en colère et les écologistes indignés, ce n’était pas un moment où Stadler dévoilait son âme.

Les critiques ont souligné que 1,1 million d’euros n’est pas une amende énorme par rapport à ses revenus et aux bénéfices annuels de VW.

Mais d’autres affaires contre des cadres supérieurs sont en préparation.

Le procès de Stadler a duré des années.

Prouver qui savait quoi et quand s’avère difficile. Les procureurs disent que tant de personnes étaient impliquées qu’il pourrait être impossible d’identifier qui était finalement responsable.

Mais avec d’autres affaires judiciaires contre des cadres supérieurs en cours, les verdicts de mardi sont un signe possible de nouvelles condamnations très médiatisées à venir.

2023-06-27 15:24:50
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