2023-06-30 17:00:00
“Nous avons un impact !” C’est ainsi que les techniciens de la NASA ont confirmé le succès du Mission spatiale DART. Le vaisseau de l’agence spatiale américaine s’est écrasé sur l’astéroïde Dimorphos (160 mètres de diamètre), un petit corps rocheux qui orbite autour de l’astéroïde Didymos (780 mètres de diamètre) comme s’il s’agissait d’une lune, dont il est séparé d’un peu plus d’un kilomètre et avec lequel il forme un système binaire qui ne n’implique aucun danger pour la Terre.
C’était la première fois que des scientifiques tentaient de dévier la trajectoire d’un astéroïde, une expérience qui nous permet de savoir si nous sommes déjà capables de modifier le cours de corps célestes potentiellement dangereux pour la Terre. L’objectif est clair : si nous ne voulons pas courir le risque de finir comme les dinosaures, nous devons créer et tester des plans de protection. En fait, la NASA dispose déjà d’un système pleinement opérationnel Bureau de coordination de la défense planétaire.
DART, qui pèse environ 570 kilos et a la longueur d’un bus (avec ses panneaux solaires déployés), percutera sa cible à une vitesse de 6,1 kilomètres par seconde. Les scientifiques de la NASA s’attendent à ce que le choc ralentisse de quelques minutes (11 heures et 55 minutes) le temps que Dimorphos met en orbite autour de Didymos, une altération qui pourrait suffire à modifier légèrement sa trajectoire. Compte tenu des vastes distances dans l’espace, une si légère déviation signifierait un changement de cap remarquable après des millions de kilomètres.
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11 millions de kilomètres de voyage
DART, qui a décollé le 24 novembre de la base de l’US Air Force à Vandenberg (Californie) à bord d’une fusée SpaceX Falcon 9, a parcouru les 11 millions de kilomètres qui nous séparent de la astéroïde double accompagné de LICIACube, un petit satellite de 14 kilos développé par l’Agence spatiale italienne.
LICIACube a fait le voyage couplé dans le navire, dont il s’est détaché il y a quelques jours pour se rendre dans un lieu situé à 55 kilomètres de Dimorphos. De là, vous obtiendrez des images de l’impact (qui aura une force équivalente à celle de trois tonnes de TNT), de la poussière qu’il soulève et du cratère provoqué par le crash. Ces informations mettront environ 24 heures à atteindre notre planète, où des télescopes observeront également l’événement et ses conséquences.
La combinaison des données obtenues par les observatoires terrestres et le satellite italien servira à mieux comprendre la structure et la composition des Dimorphos, et ce qui compte le plus : si le choc a altéré leur mouvement. LICIACube n’est pas la seule collaboration internationale dans la mission. L’Agence spatiale européenne (ESA) participe également, y compris des scientifiques espagnols qui ont contribué au développement des systèmes de navigation et de communication du navire, et à la création de modèles numériques pour comprendre à quoi ressembleront le crash et ses conséquences.
L’impact avec l’astéroïde en direct
La collision peut être suivie en direct sur le site Web de la NASA. A son approche, l’engin spatial prendra des photos de sa cible, d’abord du double astéroïde puis de Dimorphos seul, même lorsqu’il n’est qu’à quelques centimètres de sa surface. Dans les heures suivant le crash, DART devra utiliser son système de navigation autonome pour atteindre la cible, car à ce moment-là, les instructions envoyées depuis la Terre prendront plus de temps pour y arriver qu’il ne faudra au navire pour atteindre sa destination.
L’expérience ne s’arrêtera pas là : en octobre 2024, la sonde spatiale Hera de l’Agence spatiale européenne (actuellement en construction) décollera pour Dimorphos, où il arrivera en décembre 2026 pour étudier les effets d’impact. Il collectera des données sur la masse et la composition de l’astéroïde et mesurera le cratère causé par DART. Grâce à ces informations, les chercheurs pourront compléter le puzzle et découvrir si la première tentative de l’humanité de dévier un astéroïde a réussi, ainsi qu’en apprendre davantage sur ces corps rocheux.
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Un astéroïde pourrait-il entrer en collision avec la Terre ?
Des dizaines de milliers d’objets croisent l’orbite terrestre, et parmi ceux-ci, 97% de ceux de plus d’un kilomètre de diamètre ont déjà été découverts, potentiellement catastrophique pour l’humanité (Celui qui a tué les dinosaures et plus de 70% des espèces animales il y a 66 millions d’années faisait entre 10 et 14 kilomètres). Ce pourcentage n’atteint que 42 % de ces 140 mètres ou plus. Aucun d’entre eux n’entrera en collision avec la Terre dans les cent prochaines années, selon les calculs, mais il reste encore beaucoup à découvrir.
Le test DART n’est qu’une première étape dans la défense planétaire, et il cible une petite roche spatiale.pour. Comment détourner ou détruire les corps de plus d’un kilomètre de diamètre, qui pourraient mettre fin à notre civilisation ? Les scientifiques ont de nombreuses idées à ce sujet : des vaisseaux avec des bombes nucléaires, des réflecteurs solaires attachés à la surface de l’astéroïde qui utiliseraient la lumière du soleil pour le dévier, ou ce que la NASA appelle un « tracteur gravitationnel » : des vaisseaux qui voleraient très près de l’astéroïde et avec leur force gravitationnelle attraction, ils la détourneraient lentement, bien que l’on pense que ne serait pas efficace avec des objets de plus de 500 mètres de diamètre.
Dans tous les cas, ce sont des méthodes compliquées, très coûteuses et dont la mise au point peut prendre des décennies. Même si cela finira par arriver tôt ou tard, les chances qu’un gros astéroïde entre en collision avec notre planète sont très faibles, du moins dans un futur proche. Pour l’instant, il faudra continuer à faire confiance à la chance.
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