Meta lance Threads, un nouveau réseau social inspiré de Twitter, qui représente une menace pour ce dernier.

Meta lance Threads, un nouveau réseau social inspiré de Twitter, qui représente une menace pour ce dernier.

Lancement de Threads, un nouveau réseau social de Meta inspiré de Twitter

Meta, la maison mère de Facebook et Instagram, a lancé ce mercredi un nouveau réseau social appelé Threads. Cette plateforme de microblogging se présente comme une menace pour Twitter.

Publié aujourd’hui à 02h07
Mis à jour il y a 1 heure

La présentation de cette nouvelle application ressemble beaucoup à celle de Twitter. AFP

Meta a lancé mercredi son nouveau réseau social, baptisé Threads, une plateforme de “microblogging” similaire à Twitter, constituant une menace pour le groupe d’Elon Musk, déjà fragilisé.

“Let’s go. Welcome to Threads”, a écrit le PDG de Meta, Mark Zuckerberg, sur son compte Threads. Ce message a récolté plusieurs milliers de “j’aime” en quelques minutes, signe de l’engouement suscité par cette nouvelle arrivée dans le monde des réseaux sociaux. Bien qu’il soit déjà acquis que le site ne serait pas accessible dans l’Union européenne, Meta n’a pas donné d’informations supplémentaires sur sa disponibilité en dehors des États-Unis.

“La messagerie d’Instagram”. Voici la description de Threads sur l’App Store. “Nous espérons que Threads pourra être une plateforme ouverte et accueillante pour les discussions”, a écrit le directeur d’Instagram, Adam Mosseri. “Si c’est également ce que vous voulez, la meilleure façon d’y parvenir est d’être bienveillant.”

Dans les faits, la présentation de cette nouvelle application ressemble beaucoup à celle de Twitter, avec un fil d’actualité général où figurent déjà de nombreux comptes d’acteurs institutionnels, notamment Netflix ou le site d’information spécialisé The Hollywood Reporter. La mise en ligne de Threads intervient seulement quatre mois après les premières rumeurs sur le projet, et quelques jours après une nouvelle péripétie chez Twitter, qui en a affaibli le réseau social.

Samedi, l’actionnaire principal Elon Musk a annoncé la mise en place, officiellement temporaire, d’une limite au nombre de messages consultables par compte et par jour. Cette décision a été mal accueillie par les utilisateurs, les annonceurs et les développeurs. Elle fait suite à plusieurs autres décisions impopulaires prises depuis la prise de contrôle du milliardaire, notamment la transformation en service payant de la vérification de compte et le licenciement de la quasi-totalité des équipes de modération du contenu.

Lundi, Twitter a également annoncé que le tableau de bord TweetDeck, très populaire auprès des utilisateurs actifs, ne serait bientôt accessible qu’aux comptes vérifiés, donc payants. “Le timing est parfait pour Meta”, a commenté Jonathan Taplin, auteur de deux livres sur les géants de la tech, dont “The End of Reality”, à paraître en septembre. “Il y a beaucoup de personnes qui ont une résistance quasi religieuse à tout ce qui touche à Elon Musk.” Pour lui, Threads représente une menace existentielle pour Twitter.

Cependant, l’impact immédiat de ce lancement pourrait être limité par le fait que Meta a choisi d’attendre avant de proposer Threads aux résidents de l’Union européenne. Le géant souhaite prendre le temps de clarifier les conséquences pour la société et ses produits du nouveau règlement des marchés numériques (DMA), entré en vigueur début mai, selon une source proche du dossier. Le DMA vise à imposer des règles spécifiques aux grandes entreprises de l’internet, notamment Meta, pour éviter les pratiques anticoncurrentielles.

Meta ne cache pas les synergies sur lesquelles il compte s’appuyer pour faire croître rapidement son nouveau-né, en le présentant d’emblée comme une émanation d’Instagram. Instagram est le produit de la famille Meta qui connaît le plus de succès, rappelle Pinar Yildirim, professeure de marketing à l’école Wharton de l’Université de Pennsylvanie. “Ils ne pouvaient pas associer ce nouveau produit à Facebook, car ce nom ne suscite plus l’enthousiasme de personne.”

Avec plus de deux milliards d’utilisateurs actifs, Instagram offre à Threads une rampe de lancement que les concurrents de Twitter, de Mastodon à Bluesky en passant par les sites appréciés des ultra-conservateurs comme Truth Social, Parler, Gettr ou Gab, n’auraient jamais pu rêver. Threads permet ainsi aux utilisateurs d’Instagram d’être authentifiés avec leurs identifiants existants pour publier du contenu sur la nouvelle plateforme.

Des célébrités déjà convaincues par Threads

“La formule est simple: si un utilisateur d’Instagram ayant un grand nombre d’abonnés, comme (Kim) Kardashian ou (Justin) Bieber ou (Lionel) Messi, commence à publier régulièrement sur Threads, cette nouvelle plateforme pourrait se développer rapidement et je pense que les budgets publicitaires suivraient rapidement”, a écrit l’analyste Brian Wieser sur Substack.

Quelques célébrités semblaient déjà avoir des comptes sur Threads lors de son lancement, notamment la chanteuse Shakira, le mannequin Karlie Kloss ou l’acteur Jack Black.

Cette perspective est potentiellement encore plus inquiétante pour Twitter, car le groupe de San Francisco a vu son chiffre d’affaires publicitaire fondre depuis l’arrivée d’Elon Musk à sa tête. Un exode que la nouvelle directrice générale, Linda Yaccarino, arrivée il y a un mois chez Twitter mais restée très silencieuse jusqu’à présent, n’a pas encore réussi à enrayer. AFP

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