La vente d’O2 (Telefónica) à Hutchison doit être à nouveau jugée sept ans plus tard | Économie

La vente d’O2 (Telefónica) à Hutchison doit être à nouveau jugée sept ans plus tard |  Économie

2023-07-13 13:38:17

O2 store, filiale britannique de Telefónica.Getty Images

La justice n’est pas seulement lente en Espagne. Les tribunaux de l’Union européenne prennent également leur temps pour se prononcer sur des questions transcendantales telles que l’approbation de fusions d’entreprises d’un million de dollars. Les délais sont si longs que lorsque la résolution finale arrive, elle n’a plus de sens ni de conséquences pratiques, à l’exception des dommages causés aux entreprises qui ont demandé le permis. C’est le cas de la vente avortée en 2015 d’O2, filiale de Telefónica au Royaume-Uni, à Hutchison, le conglomérat industriel hongkongais propriétaire de l’opérateur Three. La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a annulé ce jeudi l’arrêt du Tribunal de l’UE (TGUE, sa juridiction inférieure) qui avait donné libre cours au rachat d’O2 par Hutchinson, annulant le veto de 2016 de la Commission européenne . En pratique, l’arrêt renvoie l’affaire au TGUE, qui doit à nouveau statuer sur la fusion des deux sociétés de télécommunications.

Le processus judiciaire bizarre n’aura aucune conséquence pratique. Tout d’abord, parce que le Royaume-Uni a cessé d’appartenir à l’UE le 1er janvier 2021, les juridictions européennes n’ont donc plus aucune compétence sur son territoire. Deuxièmement, et d’autant plus pertinent, parce que les deux entreprises impliquées ont cherché de nouveaux partenaires pour leur activité britannique. Telefónica a annoncé en mai 2020 la fusion d’O2 avec Virgin Media, propriété de la société américaine Liberty Global. Et Hutchison vient de conclure un accord avec Vodafone pour fusionner leurs activités au Royaume-Uni et créer le plus grand opérateur mobile de ce pays.

L’affaire prouve la lenteur et le manque d’efficacité des autorités communautaires pour aborder les processus de consolidation des entreprises, en particulier dans un secteur comme les télécommunications, qui exige des fusions pour créer des groupes solides capables de faire face aux énormes investissements nécessaires au déploiement de réseaux comme la 5G. Cependant, les grands opérateurs européens espèrent que la dernière phrase servira d’exemple pour un traitement plus agile et plus bénin lors de l’approbation d’opérations telles que la fusion de MásMóvil et Orange Espagne, qui fait actuellement l’objet d’une enquête par Bruxelles.

un long processus

Bruxelles a interdit en 2016 la vente d’O2 à Hutchinson, d’une valeur d’environ 13 000 millions d’euros, estimant que l’opération n’aurait laissé que deux opérateurs de réseau mobile au Royaume-Uni et craignant que « les clients du téléphone mobile aient moins de choix et paient plus cher ». des prix. Quatre ans plus tard, le Tribunal a rejeté l’interdiction de l’opération et soutenu que la Commission n’avait pas démontré que ladite concentration nuisait à la concurrence ou augmentait les prix, une garantie judiciaire qui pourrait faciliter les fusions d’entreprises de télécommunications européennes à l’avenir. Cet arrêt a fait l’objet d’un recours de l’exécutif communautaire devant la CJUE, qui annule désormais l’arrêt précédent du Tribunal, instance à laquelle l’affaire est renvoyée pour un nouveau prononcé.

La CJUE expose dans son raisonnement jusqu’à six erreurs de droit qui ont conduit à l’annulation du jugement qui a ouvert la porte à la transaction, parmi lesquelles le fait que le Tribunal “a imposé (à la Commission européenne) une exigence de preuve qui ne trouve aucun fondement dans la règlement sur les concentrations ». Elle s’interroge également sur le fait que « l’existence d’une entrave significative à une concurrence effective ne peut être prouvée que si la Commission démontre que deux conditions cumulatives sont remplies » ; qui sont « la suppression des pressions concurrentielles importantes que les parties à la concentration exerçaient l’une sur l’autre » et « une réduction de la pression concurrentielle sur les concurrents restants ».

Après avoir développé chacune d’elles, et “compte tenu de l’ampleur, de la nature et de l’étendue des erreurs” du Tribunal, qui “affectent l’ensemble de son raisonnement”, il annule son arrêt et lui renvoie l’affaire pour une nouvelle décision . . En ce sens, elle précise qu'”il appartient au Tribunal de rejuger ce litige dans son intégralité, en tenant compte de tous les éclaircissements apportés par la Cour de justice dans le cadre du pourvoi”.

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